Algérie

La fraîcheur physique pour compenser le manque de temps de jeu



La fraîcheur physique pour compenser le manque de temps de jeu
Drogba n'est pas bien dans les CAN parce qu'il n'a pas de trêve. Trabelsi prend un risque en sautant la trêve et en multipliant les matchs.
A bien y regarder, le manque de compétition dont souffrent certains joueurs de la sélection nationale, alors qu'on est à moins de trois semaines du premier match des Verts en phase finale de la Coupe d'Afrique des nations, n'est pas une si mauvaise chose que cela. Avoir des matches dans les jambes, c'est bien. En avoir trop, ça l'est moins. Si le coach national, Vahid Halilhodzic, a pris la décision d'octroyer dix jours de vacances à ses joueurs et de ne pas jouer un match amical avant la fin de l'année, en dépit du besoin de voir l'équipe jouer le plus souvent afin de travailler ses automatismes avant la CAN, c'est qu'il est conscient de l'importance de la fraîcheur physique pour gérer un tournoi.
Drogba n'est pas bien dans les CAN parce qu'il n'a pas de trêve
Il n'est pas rare de voir des joueurs être émoussés physiquement après la phase aller d'un championnat, surtout lorsqu'il s'agit d'un championnat relevé et très exigeant sur le plan physique. Cela se ressent forcément lors des grands tournois. L'attaquant ivoirien, Didier Drogba, à qui il a été souvent reproché, dans son pays, d'avoir avec sa sélection un rendement dans les CAN bien inférieur à celui qu'il avait à Chelsea, en connaît un bout. Loin d'être un tricheur, il est tout simplement moins bien physiquement lorsqu'il arrive en Coupe d'Afrique parce qu'en Angleterre, il n'y a pas de trêve hivernale et il enchaîne donc la préparation de la CAN sans couper.
Avec 2 083 minutes jouées, Feghouli est épuisé à juste titre
De tous les internationaux algériens retenus pour le stage préparatif pour la CAN-2013 en Afrique du Sud, il n'est pas surprenant que celui qui a le plus souvent joué depuis le début de la saison, Sofiane Feghouli, ressente le besoin de souffler et de prendre des vacances. «En vérité, je suis en ce moment très, très fatigué. Je pars en vacances pour couper avec le football physiquement et mentalement surtout. Je suis épuisé, après les six premiers mois de la saison très difficiles, avec un rythme de presque un match tous les trois jours», nous avait-il déclaré à Valence après le dernier match de la phase aller disputé avec Valence contre Getafe. Avec 2 083 minutes jouées toutes compétitions confondues, soit une moyenne de 23 matches complets (qui aurait pu être encore plus élevée s'il n'avait pas eu à purger trois matches de suspension), ajoutées aux déplacements avec son club et la sélection nationale, il avait vraiment besoin de repos. Carl Medjani, de son côté, a totalisé 2 056 minutes, car ayant participé à tous les matches d'Ajaccio, et n'a certainement pas boudé le plaisir de prendre quelques jours de vacances, même si le poste de défenseur central fait moins courir que les autres postes.
La fraîcheur physique, un atout dans un tournoi
Du coup, ceux qui ont eu moins de temps de jeu peuvent se targuer, au moins, d'avoir préservé une certaine fraîcheur qui pourra se révéler utile lors de la CAN. A toute chose malheur est bon, en quelque sorte, même s'il n'est jamais superflu d'accumuler du temps de jeu. Il incombera à Halilhodzic d'inculquer à ses joueurs, durant le stage précompétitif, le rythme qu'il faut pour qu'ils soient à niveau lors des matches. Feghouli, en professionnel qu'il est, aura bien récupéré d'ici le début du tournoi. La fraîcheur physique pourrait devenir l'un des atouts des Verts, en sus de leur envie et de leurs qualités techniques, surtout dans un tournoi où il pourrait y avoir jusqu'à six matches à jouer.
Trabelsi prend un risque en sautant la trêve et en multipliant les matchs
A l'opposé de la philosophie prônée par Halilhodzic, Sami Trabelsi, sélectionneur de la Tunisie, premier adversaire de l'Algérie dans la CAN, préfère sacrifier la trêve en ayant commencé la préparation cette semaine, faisant de la multiplication des matches amicaux une méthode d'entraînement. L'ossature de son équipe étant constituée de joueurs locaux, cette méthode peut être fructueuse, comme elle peut être fatale, dans le cas où la succession des matches plomberait le physique des joueurs. Trop jouer ou ne pas jouer assez, ça a ses avantages comme ses inconvénients.


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