Algérie

La fragile trêve n'a pas tenu



La fragile trêve n'a pas tenu
Damas et Moscou ont pointé du doigt les rebelles tenus pour responsables du déclenchement des hostilités. Des tirs venant des quartiers rebelles ont stoppé net le départ de la colonne de bus qui devait quitter Alep, à travers le quartier Salaheddine à 4h GMT, selon un communiqué du ministère russe de la Défense. « Profitant de la trêve, des rebelles se sont regroupés à l'aube et ont essayé de franchir les positions des troupes syriennes dans le nord-ouest d'Alep. L'attaque des terroristes a été repoussée. L'armée syrienne a prolongé ses opérations de libération », a indiqué l'armée russe. Dans le camp opposé, la Turquie, qui a prévu d'accueillir dans « un camp de voile jusqu'à 80.000 réfugiés », a accusé le régime syrien et ses alliés d'empêcher la mise en ?uvre du cessez-le-feu et de vouloir imposer de « nouvelles conditions ». Selon un responsable du groupe rebelle Noureddine al-Zinki, les « blessés et les civils » qui constituent la priorité absolue, suivis des rebelles avec leurs armes légères, devront choisir de se rendre, « soit dans l'ouest de la province d'Alep ou la province d'Idleb (nord-ouest) », des régions sous contrôle rebelle. Tout ne semble pas encore perdu pour Erdogan qui a annoncé qu'il va appeler Poutine pour tenter de sauver la trêve. La cause est entendue pour le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, accordant « deux à trois jours de résistance des groupes armés d'Alep ». Au cours d'un forum diplomatique organisé à Moscou, il a insisté sur la création de « couloirs humanitaires » pour permettre l'évacuation des dizaines de milliers de civils. Mais, pour Washington tenu à l'écart des négociations sur l'accord, la chute d'Alep ne signifie pas la fin de la guerre. « Même si c'est la fin du siège d'Alep, ce n'est pas la fin de la guerre en Syrie. Elle se poursuivra. L'opposition continuera à combattre », a déclaré le porte-parole du département d'Etat, John Kirby. Face au fait accompli, l'ambassadrice à l'Onu, Samantha Power, a réclamé la présence des « observateurs internationaux impartiaux » revendiquée par le président François Hollande, lors d'un conseil de défense et de sécurité nationales.La tragédie d'Alep a suscité l'inquiétude du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, appelant la communauté internationale à tout faire pour « arrêter le carnage ». A la réunion d'urgence du Conseil de sécurité, tenue mardi dernier, il a souligné qu'« au cours des dernières 48 heures, nous avons assisté à un effondrement presque complet des lignes de front tenues par les rebelles, leur laissant seulement 5% de leur territoire d'origine dans la ville d'Alep », tout en se déclarant prêt à aider à la mise en ?uvre et à la supervision de l'accord. « Alors que la bataille d'Alep se termine, j'invite les autorités syriennes et leurs alliés, la Russie et l'Iran, à honorer leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à faire les choses suivantes : permettre aux civils restants de partir immédiatement et faciliter l'accès de tous les acteurs humanitaires et la fourniture d'une assistance d'une importance cruciale », a lancé Ban Ki-Moon. Après un trêve de 2 heures, le retour à la case départ a fait ses premières victimes : au moins 7 civils tués par des tirs rebelles, a annoncé la télévision d'Etat syrienne.


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