Inutile
d'affirmer que la formule du LSP (logement social participatif) a été pour de
milliers de citoyens un moyen fort intéressant pour l'acquisition d'un toit.
Cela, par contre,
ne doit pas cacher les innombrables mauvaises expériences vécues par des
souscripteurs en litige avec des promoteurs. « Du chantage », c'est le mot qui
sort de la bouche de ces citoyens qui, une fois engagés dans le processus, ne
cessent de subir le diktat du promoteur, toujours en manque d'argent pour
parachever son projet ou du moins, comme il l'affirme, pour viabiliser le site.
Pour éclairer un
tant soit peu ses auditeurs, Radio El-Bahia est allée auprès de tous les
acteurs concernés. La mauvaise application de la loi 93/03 a généré des
problèmes pour lesquels aucun des contractants (promoteur ou acquéreur) ne peut
être juridiquement poursuivi, comme l'affirme un responsable, en cas de
résiliation de contrat tacite.
Et celui-ci
d'expliquer qu'un reçu de versement bancaire n'équivaut jamais à un acte
officiel, à savoir un acte notarié, et il faudrait que les pouvoirs publics en
reproduisent un prototype avec ses clauses contraignantes pour qu'en cas de
litige, la justice ait toute la latitude de trancher en faveur de la victime.
Cela amène ces promoteurs à ne pas honorer leurs contrats, au sujet desquels un
responsable de la DLEP précise que leur qualification se fait sur le volet
technique et financier.
Il existe 115
promoteurs à Oran et le cheminement d'un projet se fait sur plusieurs étapes.
En premier lieu, il y a lieu de préciser que l'Etat accorde un rabais de 80%
pour la vente d'un terrain à bâtir dans le cadre du LSP. C'est-à-dire que la
contribution de l'Etat est importante, d'où le prix du logement au final. Pour
la viabilisation, celle-ci doit être faite avant le lancement du projet : et le
responsable de la DUC d'expliquer qu'il y a une viabilisation qui se fait par
l'Etat concernant l'eau, l'assainissement, l'électricité et le gaz. La
viabilisation secondaire, que l'Etat compte confier prochainement à des promoteurs
spécialisés, concerne le plan d'aménagement du site pour l'extension du réseau
et, en fin de compte, le promoteur est concerné par la viabilisation tertiaire
: le branchement individuel. Ce qui donne une viabilisation totale et l'octroi
du certificat de conformité.
Et l'on comprend
ici tous ces litiges et la longue attente du citoyen à qui, chaque fois, on
exige 40 ou 50 millions supplémentaires, comme cela a été le cas à El-Kerma
dernièrement, affirme un intervenant responsable.
Le secrétaire
général de la wilaya affirme pour sa part que la viabilisation du m² coûte de
3.000 dinars à 7.000 dinars, selon la nature du terrain. Et dire qu'on exige 20
millions de centimes pour chaque locataire d'un immeuble de 10 étages ! Pour le
représentant des promoteurs, le contractant est aussi coupable à ses yeux, car
70% des citoyens ont des dettes à cause du FNPOS qui n'a pas donné les crédits
prévus, alors que l'affaire est entre les mains de la justice.
Aussi, pour le
secrétaire général de la wilaya, le citoyen doit souscrire une police
d'assurance auprès du fonds de garantie. Ce dernier cite pour l'exemple les
habitants de la cité des 316 logements de Akid Lotfi. Le promoteur étant
décédé, les acquéreurs se sont retrouvés dans des logements sans aucune commodité
et, surtout, sans acte de propriété. Au vu des intervenants dans le processus,
même s'il existe une commission qui les réunit pour le choix du terrain et
l'acquisition du terrain et même pour le choix des promoteurs, le citoyen en
litige avec un promoteur a l'impression d'être en face d'un labyrinthe où
l'entrée est des plus facile mais la sortie demeure improbable.
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Posté Le : 13/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : T Lakhal
Source : www.lequotidien-oran.com