La formation pour préserver l'héritage

Si le Festival permet de vivifier cette musique et en assurer la relève en mettant l'accent sur la formation, c'est parce que cette dernière est le seul moyen de transmission de ce legs musical. Autrement dit, il est impossible de concevoir une relève sans une solide formation.L'action, celle de la connaissance et du savoir, se fait au moyen d'un master class. Par cette démarche, le Festival se créé une atmosphère universitaire.
En encourageant les jeunes nouvelles voix, le Festival qui est toujours à la recherche de nouveaux talents à travers le territoire national, prépare, en conséquence, la nouvelle génération d'interprètes. A ces derniers, il est donné l'occasion de tenter leur chance pour perpétuer la tradition du chaâbi. En fait, il constitue le vivier des chanteurs de ce genre musical.
Ce Festival national du chaâbi qui privilégie la pédagogie en assurant une formation académique, aux jeunes talents, serait-il une école ' «Il est vrai qu'il donne de l'importance à la formation, il la privilégie d'ailleurs, puisqu'il en fait son cheval de bataille, mais on ne peut pas dire qu'il s'agit d'une école», dira Mourad El Baez. Et de renchérir : «L'école, c'est le Conservatoire, l'Institut. Et le Festival n'en est pas une. Il est juste un espace dans le temps qui permet aux jeunes, autodidactes ou diplômés, d'émerger, de se faire connaître. C'est aussi là où l'on peut dénicher de nouveaux talents, de nouvelles voix. Parce que le Festival qui reste un espace de compétition, encourage la pratique du chaâbi et l'inscrit dans la durée. Cela encourage, à coup sûr, les jeunes. Cela les motive et, du coup, stimule l'émulation, donc incite à une meilleure façon de s'investir et, pourquoi ne pas dire, les incite à la création.»