-La formation médicale continue est aujourd'hui une phase importante dans la prise en charge des patients. Qu'en pensez-vous 'Les connaissances scientifiques en général, et les acquisitions dans le domaine médical en particulier, connaissent un essor fulgurant ces dernières années. L'accumulation des données va de façon exponentielle depuis la Deuxième Guerre mondiale et a été en s'accentuant ces dernières décennies, au point que la formation académique ne suffit plus à elle seule à assurer une formation optimale et complète. Dans le domaine de la médecine, elle peut être plus importante que dans les autres disciplines. Une formation complémentaire s'impose comme une nécessité objective pour tout médecin soucieux d'être à jour dans les avancées médicales pour améliorer la prise en charge de ses patients.-Cette formation est facultative ; est-il important de la rendre obligatoire 'Bien sûr. C'est notre souhait. Les médecins exerçant déjà ? et cela quel que soit leur secteur d'exercice ? sont confrontés à ce besoin crucial de combler les lacunes et les insuffisances qu'implique en toute logique ce progrès. Les connaissances en médecine sont renouvelées dans une proportion pouvant aller jusqu'à 80% toutes les décennies, ce qui veut dire que ce qui était valable il y a dix ans est obsolète aujourd'hui, et que ce qui est valable aujourd'hui ne le sera pas dans dix ans ; comment dès lors ne pas se soucier de s'informer et de se former '-Pensez-vous que la formation médicale continue engagée depuis quelques années à l'initiative des professionnels de la santé a donné ses fruits 'La libéralisation du marché des médicaments dans notre pays constitue un fait marquant dans la gestion de la santé par les pouvoirs publics, il s'en est suivi l'installation de firmes pharmaceutiques.Par ailleurs, à la faveur de l'ouverture démocratique, les médecins ont créé des sociétés savantes, des associations de praticiens libéraux... et c'est ainsi et de façon informelle qu'a commencé la formation médicale en dehors des institutions académiques (facultés de médecine, CHU...), les firmes pharmaceutiques proposant des symposiums, des EPU (Enseignements post-universitaires), bien entendu mues par des objectifs commerciaux, mais participant néanmoins à l'actualisation des connaissances des praticiens.Les sociétés savantes et les associations tracent des programme ambitieux de FMC, avec notamment la tenue de congrès annuels, et les plus actives (comme AILA) plusieurs journées thématiques itinérantes à travers le territoire et un congrès national annuel... Cependant, il est à signaler un manque de coordination autant dans la programmation que dans le choix des thèmes, source de confusion et qui peut incommoder les praticiens, notamment quand il s'agit de spécialités contiguës. La création d'une fédération des associations de médecins que nous avons voulu initier a buté contre quelques réticences liées probablement à un problème de leadership. Une telle fédération pourrait, en collaboration avec l'institution ordinale, organiser le calendrier de ces programmes de FMC, vérifier et valider le contenu, dégager un budget pour des stages de remise à niveau... l'AILA : L'Association des internistes libéraux algériens
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com