Algérie

La formation, le talon d'Achille



Leur constat est sans appel : quatre ans pour faire une licence en droit, six mois pour le CAPA (concours d’aptitude pour le métier d’avocat) et neuf mois de stage dans un cabinet. «La profession est ouverte à tout vent, des confrères engagent jusqu’à 30 stagiaires, car ce sont des voix, on fait ça pour des buts électoraux. On ne peut pas évoluer quand on sait que l’Ecole de l’avocat est bloquée depuis des années. Le projet de loi régissant la profession d’avocat est bloqué depuis 10 ans aussi. Les pouvoirs publics refusent de financer l’école, alors que le président Bouteflika s’était engagé lors de la célébration de la Journée de l’avocat, le 23 mars 2006, à créer l’Ecole de l’avocat pour garantir une bonne formation», affirme Me Nabila Smaïl. L’ouverture d’une telle école relèverait la qualité de formation et le niveau des jeunes avocats. Au sein de la corporation, l’on dénonce le phénomène de rabattage et l’on aspire à une moralisation de la profession. Selon leurs témoignages, la qualité est noyée par le nombre car, indiquent-ils, il n’y a pas de concours d’accès, pas d’examen de fin de stage. Avoir une attestation de stage est suffisante pour devenir avocat indépendant et affronter le juge et le justiciable.


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