Algérie

La formation encore et toujours


La formation encore et toujours
Régulièrement, les instances officielles et les responsables de clubs mettent l'accent sur l'importance accordée, ces toutes dernières années, à la formation des jeunes talents pour mettre sur pied des équipes sportives performantes, capables de relever le défi des compétitions internationales. Et tout aussi régulièrement, les contre-performances enregistrées par nos athlètes démontrent que - à quelques exceptions près- tout reste encore à faire en termes de prospection et formation. Du reste, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, vient encore une fois de dresser le déplorable constat àl'occasion d'une réunion de travail avec le Comité olympique algérien (COA) et les fédérations sportives nationales. Et de rappeler que la formation doit bénéficier de la plus grande intention. «Les fédérations doivent donner la plus grande importance aux jeunes catégories car il est impossible d'atteindre le haut niveau si nous ne prenons pas soin des jeunes talents [...]. La formation des jeunes talents au sein de l'élite nationale est la priorité de la politique nationale du sport et toutes les fédérations doivent s'y soumettre», a-t-il notamment affirmé en reconnaissant que l'obligation de résultat ne constituait pas encore une priorité, le plus important étant «de travailler en profondeur au niveau des jeunes catégories». Pour autant, le ministre a avertit les fédérations contre l'utilisation des deniers publics ailleurs que dans des domaines pour lesquels ils auront été débloqués. Pour justifiée qu'elle soit, eu égard à la situation catastrophique du sport national et le manque de performances chez les élites, la sortie de Mohamed Tahmi n'enlève en rien à la responsabilité de son département - et celle du ministère de l'Educationnationale, d'ailleurs- dans la mise en place de cette stratégie de formation des jeunes élites, dont tout le monde parle voilà 15 ans. De constat en constat, de projet en projet et de désillusion et désillusion, le dossier formation n'a pas évolué malgré les enveloppes allouées et la somme d'effort consentis par ceux - trop rares malheureusement- qui croient fermement que le développement du sport ne peut se réaliser sans la prospection et la formation des jeunes talents. «Ces personnes-là sont marginalisées et n'ont pas leur mot à dire», entend-on encore souvent dire dans les milieux sportifs en dépit des engagements des responsables sportifs de mettre à contribution toutes les énergies.Pour beaucoup d'observateurs et de sportifs, tant que le sport restera entre demauvaises mains, il ne sert à rien d'espérer un quelconque changement. «Où sont les centres de formation que les clubs devraient réaliser ' Où sont lesformateurs qui devront prendre en charge les 35 centres annoncés par les pouvoirs publics ' Et surtout, où est le sport scolaire dont on parle depuis si longtemps '», s'interrogent de nombreux observateurs en insistant sur la nécessité d'assainir la sphère sportive, d'impliquer toutes les compétences et de laisser les énergies s'exprimer si l'on veut arriver à quelque résultat. S. O. A.


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