Algérie

La force doit s'exprimer !


«Quand la force ne s'exprime pas, elle devient faiblesse», avais-je titré mon commentaire sur le match aller contre le Burkina Faso. Je faisais allusion à cette extraordinaire perte d'énergie et à l'incroyable infertilité de l'attaque algérienne en première mi-temps. Face à une équipe burkinabée tétanisée par la peur devant les champions d'Afrique, les Verts n'avaient pas saisi leur chance. Ils n'avaient pas compris que l'adversaire était tellement terrifié qu'il n'arrivait pas à sortir de son périmètre. Derrière, M'Bolhi chômait, recevant sa première balle à la 30'.Et, pourtant, le match fut sanctionné par un nul imprévu car, entre-temps, les Burkinabés se sont mis à croire en leur chance devant des Verts désaxés en seconde mi-temps.
C'est pourquoi je pense que les deux clefs de la rencontre seront :
1. Eviter la précipitation et jouer calmement en ayant à l'esprit qu'il faut attaquer à outrance pour marquer le maximum de buts en première mi-temps. La ligne offensive est riche en potentialités avec des goleadors qui ont fait leurs preuves. Au cours du dernier match, on a vu comment Belaïli, Benrahma et Feghouli ont marqué leurs buts grâce à des tirs puissants à partir d'angles différents. Il ne faut pas chercher la position idéale pour viser le cadre adverse. Toutes les opportunités doivent être saisies. Sans compter le jeu de tête (spécialité de Slimani, notamment) sur les corners, les balles arrêtées et celles reçues à partir des ailes. Enfin, trop d'efforts en première mi-temps peut se solder par un effondrement physique en seconde période...
2. Eviter autant que possible de jouer court et de chercher les combinaisons hasardeuses près de nos bois. Mais bon sang, envoyez-le dans les décors, ce ballon qui peut finir dans les pieds de vos adversaires ! C'est souvent à ce niveau-là et au cours de ces passes approximatives que les chasseurs adverses piquent le ballon pour marquer des buts. Et les attaquants du Burkina ne sont pas ceux de Djibouti ! Par une maîtrise mentale, technique et tactique, la ligne défensive doit éviter de sombrer dans ces fameux «trous noirs» qui se manifestent généralement au cours de la seconde mi-temps, quand le poids de l'effort pèse sur les attaquants et les pousse à ralentir leurs offensives. Ce n'est pas un phénomène nouveau. C'est un vieux problème qui poursuit les Verts depuis des décennies. Il y a une incroyable baisse de régime et une succession de fautes, parfois impardonnables, qui surviennent au cours de ces périodes de flottement défensif souvent exploité par les adversaires. Par conséquent, la ligne arrière doit être vigilante et ne rien lâcher. Et surtout éviter les tacles en pleine surface de réparation. Celui de Mandi contre Djibouti était risqué et aurait pu se solder par un penalty ! Les Verts doivent mieux gérer ces mauvais quarts d'heure qui les déséquilibrent et donnent l'opportunité à leurs adversaires de les mettre en danger. Certes, il est impossible de jouer toute une partie sur le même rythme mais il faut savoir ne pas trop s'exposer durant ces moments de baisse du régime.
Ce soir, il ne faut pas hésiter une seconde, il ne faut pas douter : les Verts sont plus forts que jamais. Ils gagnent avec 4 buts à zéro à l'extérieur ! Ils gagnent avec 6 et 8 buts chez eux ! Pourquoi douter ' Pourquoi hésiter ' Il faut ficeler la partie en première mi-temps. Et réfléchir, dès maintenant, au prochain match...
M. F.
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