Cette fontaine encore intacte, dont l’eau aurait des vertus «magiques», et qui attire des visiteurs à longueur d’année, pourrait générer un tourisme de montagne appréciable pour la région.
Nichée dans un endroit enchanteur, offrant au site un paysage féerique, au lieudit Laâyoune, dans la commune de Selma Ben Ziada, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Jijel, Aïn Lamchaki ou la fontaine des lamentations, demeure un mystère naturel complet.
Selon des légendes locales, ceux qui croient aux effets miraculeux de son eau lui rendent visite pour se plaindre des difficultés de la vie, d’où l’appellation de Lemchaki (littéralement tourments).
Jaillissant par intermittence d’un rocher montagneux, son eau dont toutes ces légendes racontent qu’elle est bénie et peut soigner des maladies face auxquelles la médecine demeure impuissante, est, jusqu’à nos jours, convoitée par d’innombrables visiteurs en quête de remède à leur mal.
Source de fascination et de mystère pour tous ceux qui l’ont vue, Aïn Lamchaki, évoquée déjà dans l’une des œuvres du grand voyageur andalou, Abou Obeid El Bekri, est une fontaine qui soulève bien des curiosités.
Si aucune explication convaincante n’est donnée à l’énigme de l’écoulement de son eau par épisodes, entrecoupé de grognements, l’on affirme, cependant, que des scientifiques, français entres autres, ont été jusqu’à se déplacer sur les lieux pour tenter de comprendre sa nature miraculeuse.
Si El Bekri l’a désignée sous le nom de fontaine des cinq temps (moments) en référence aux cinq prières, les conclusions de l’étude menée à son sujet par un groupe de scientifiques de l’institut parisien des études géologiques, qui s’étaient déplacés sur les lieux en 1947, demeurent inconnues, selon le maire.
Beaucoup de curieux souhaitent en tout cas comprendre le phénomène de cette fontaine qui, au moment de l’arrêt de l’écoulement de son eau, qui dure une quinzaine de minutes, commence d’abord par gronder avant de laisser couler une eau à faible débit pour aller vers un déferlement plus intense. L’intervalle entre deux écoulements, observe-t-on, ne saurait dépasser les trente minutes.
Ce phénomène visible à longueur d’année laisse jaillir une eau à température plus ou moins constante, mais avec une certaine fraîcheur en été.
Le secret prodigieux de cette source est que sa fraîcheur s’atténue en hiver pour laisser jaillir une eau à température modérée par rapport à la saison.
Classée site touristique, la fontaine de Lemchaki, qui attire des randonneurs à longueur d’année, selon les affirmations du P/APC, est restée en son état naturel.
Si l’intégrité du site est gardée intacte, l’on espère, cependant, selon le vœu de ce responsable, que des aménagements seront lancés tout autour à l’effet de faciliter l’accès à la source.
Il reste qu’au-delà de ce vœu qui nourrit également l’espoir de relancer le tourisme montagneux, Aïn Lamchaki demeure un coin merveilleux à découvrir et surtout à sauvegarder.
Zouikri A.
Posté Le : 31/07/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © Photo : El Watan ; texte: Zouikri A.
Source : El Watan.com du lundi 29 juillet 2013