Algérie

La Fonction publique peu perturbée à l'ouest du pays


A l'ouest du pays, l'appel à la grève lancé par l'Intersyndicale a été très peu suivi, hier, dans la Fonction publique. A Oran, la grève est peu suivie en dehors des lycées.La grève d'une journée à laquelle a appelé l'Intersyndicale concerne principalement le cycle secondaire où se concentre la majorité des syndicats autonomes, à l'exemple du Snapest et du CLA. Selon plusieurs témoignages, la grève est majoritairement suivie dans ce palier de l'éducation nationale grâce à l'implication des syndicats autres que le Cnapeste, qui était déjà en contestation mais dont l'influence reste relative à Oran.
Globalement, si on tient compte de l'ensemble du secteur de l'éducation, c'est-à-dire tous paliers confondus, la grève n'aura touché que 6,42% des effectifs. Le chiffre nous a été communiqué à la direction de l'éducation, où on reconnaît cependant l'importance de la grève dans les lycées. «Notamment dans le cycle primaire, c'est l'UGTA qui reste influente», explique Bachir Hakem, l'un des fondateurs du CLA (Conseil des lycées d'Algérie) et ancien professeur de mathématiques au lycée Lotfi, aujourd'hui retraité.
Enseignante et représentante du CLA au lycée Lotfi, Sadek Soumia, contactée par téléphone, confirme le suivi de la grève dans son lycée, mais à l'heure où nous mettons sous presse, la réunion de coordination n'a pas encore été tenue pour établir une évaluation globale de cette journée de protestation.
Dans le domaine de la santé, c'est le SNPSP qui est entré en contestation mais là aussi on n'a pas d'évaluation précise. Dans une structure de soins située au centre-ville, on nous assure qu'aucun mouvement de grève n'a été signalé et que la protestation (dont on parle) ne concerne que les médecins résidents.
Il y a bien eu un sit-in organisé dans la matinée par l'Intersyndicale devant le siège de la wilaya et qui a rassemblé, estime-t-on du côté des participants, plus d'une centaine de personnes. «C'était pour appuyer à l'échelle locale les revendications exprimées à l'échelle nationale, concernant les salaires, la retraite, le dialogue, etc.» explique le Dr Tahraoui, du SNPSP, contacté par téléphone.
A Chlef, l'appel à la grève n'a pas été suivi, que ce soit dans le secteur de la santé, des collectivités locales, la formation professionnelle ou la poste. Il n'y a eu ni grève ni rassemblement de protestation. En revanche, le mouvement a été relativement suivi par les enseignants de l'éducation à travers la wilaya.
Selon le représentant du Cnapeste, la grève a été suivie à 70% dans les lycées, entre 20% et 30% dans les CEM et 5% seulement au niveau du primaire. Du côté de la direction de l'éducation, aucune information n'a été fournie concernant la participation du corps enseignant à ce débrayage.
A Tlemcen, l'appel à la grève de l'Intersyndicale n'a pas été suivi dans la Fonction publique. Dans le secteur de l'Education, les enseignants des trois paliers, affiliés au Cnapeste, ont répondu timidement, hier, à l'appel à la grève. Selon le chargé de la communication à la direction de l'éducation, «le taux de la grève a atteint 26%». A Tiaret, le taux de suivi de l'appel à la grève de l'Intersyndicale ne dépasse pas les 5% dans la Fonction publique.
Dans l'éducation, à l'appel du Cnapeste, quelques dizaines d'enseignants se sont rassemblés devant le siège de la wilaya. Cela intervient au dernier jour de l'ultimatum donné par la direction de l'éducation aux 181 enseignants encore en grève. Selon la directrice de l'éducation, «c'est demain (aujourd'hui, ndlr) que les mesures coercitives entreront en vigueur après les mises en demeure signifiées aux concernés».
A Relizane, les employés de la Fonction publique n'ont pas répondu favorablement à l'appel au débrayage lancé par l'Intersyndicale. Enfin, à Mascara, l'appel à la grève de l'Intersyndicale a été partiellement suivi dans l'enseignement et la santé.
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