C'est en 1934 qu'un comité composé de diverses personnalités algériennes du commerce et de l'industrie prit l'initiative, avec l'appui des autorités françaises, de créer à Alger une foire annuelle.
Après des succès consécutifs durant plus de huit ans, la Foire officielle d'Alger obtint le titre de foire métropolitaine et il fallut deux autres années pour qu'elle s'inscrive au calendrier des grandes foires internationales. Dès ses débuts, la Foire d'Alger a donc eu le caractère d'une foire « d'importation » où étaient présentés les produits manufacturés offerts à l'agriculture en particulier, et au grand public en général : machines agricoles, tracteurs, batteuses, moissonneuses, charrues, silos, moteurs fixes, pompes, puis réfrigérateurs, TSF, matériaux de construction, automobiles, camions, cycles, sans oublier l'aviation et la construction nautique « Foire d'importation, foire d'équipement », tel était le sens logique de cette manifestation annuelle qui voyait défiler des milliers de personnes qui venaient aussi trouver une documentation abondante, assister à des présentations ou à des démonstrations. Des affaires s'engageaient et des contacts entre vendeurs et acheteurs se poursuivaient longtemps après la Foire. La manifestation était organisée les premières années sur les terre-pleins du nouveau port d'Alger. Lorsque l'emplacement du nouveau port fut rendu indisponible, la ville d'Alger proposa les terrains de l'ancien Champ de man'uvre. On vit alors autour du Foyer civique englobé dans la manifestation, les pavillons des grandes marques, les pavillons officiels des territoires du sud, de l'Ofalac, des chemins de fer, la Cité coloniale, la Tunisie, I'AOF, la Ville d'Alger, Le Méditerranée-Niger, Air France, les Chantiers de jeunesse' Après une interruption d'une année en 1941 à cause de la Seconde Guerre mondiale, la Foire reprit timidement. On y a vu dans le domaine de l'industrie de remplacement des gazogènes - une participation d'ailleurs très importante - des fours à carboniser, des pièces de fonderie, de nombreux échantillons de produits de l'artisanat indigène (ficelles et cordages en alfa et palmier nain), des travaux du cuir, etc. Mais aussi des ventes de produits coloniaux, rhum, vanille, bananes séchées, ananas. Enfin, tout un programme de manifestations était prévu : conférences techniques, projections cinématographiques, compétitions sportives et galas artistiques.
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Posté Le : 29/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zouheir Aït Mouhoub
Source : www.elwatan.com