Algérie

La flambée reprend ses "droits"



il espérait quand même une baisse des prix, même légère, des fruits et légumes comme constaté au creux du mois. Que nenni!La loi du marché est bafouée et semble être «méconnue» par le citoyen.
Heureux d'avoir été en mesure de passer un Ramadhan avec des prix de fruits et légumes «presque corrects», le citoyen lambda au faible revenu n'a pas fini de baver surtout avec l'arrivée de l'Aïd El Fitr où les vêtements pour ses chérubins affichent des prix pour le moins exorbitants, qui ont littéralement «happé» sa menue bourse «épuisée» comme lui-même par un Ramadhan incertain, si ce n'est un temps printanier pendant lequel il s'est déroulé. En effet, en cette fin du mois de jeûne, il espérait quand même une baisse des prix, même légère, des fruits et légumes comme constaté au creux du mois. Que nenni!
Après un allègement des prix des fruits et légumes relevé ici et là, le jour du rush des premiers jours de ce mois sacré, voilà que la flambée des prix reprend ses «droits». Elle ne peut être que spéculative, au vu de l'abondance des produits proposés sur les marchés de la ville.
C'est dire que des commerçants véreux suceront le citoyen jusqu'au sang en attendant le prochain Ramadhan, pour reprendre leur besogne, funeste à plus d'un titre. Ils ignorent carrément la loi de l'offre et de la demande qui régit le commerce. Sinon, comment expliquer que des prix comme ceux de la pomme de terre ou encore de la tomate, légume «roi» en cette période, aient subi une hausse parfois significative' Une tournée à la place commerciale de Ben Omar, qui n'est point, avouons-le, une référence solide du marché, nous renseigne toutefois sur certains prix pratiqués. Ainsi, la pomme de terre qui se négociait il y a quelques jours à peine à 35, 40 et 45 DA/kg, grimpe pour être vendue aujourd'hui jusqu'à 65 DA/kg! Le poivron était cédé quant à lui à 100 DA/kg alors qu'il atteint 120-130 DA/kg ces derniers jours. La salade, qui ne subit aucun aléa climatique sévère, car plantée le plus souvent sous serre, flirte avec des prix variant entre 130 et 160 DA/kg.
Les fruits abondants et variés en cette période de début de chaleur, suivent le même rythme pour s'afficher en haut du tableau de la mercuriale. Les cerises caracolent entre 650 et 800 DA/kg, les pêches tiennent le coup entre 300 et 400 DA/kg alors que la banane, fruit sujet à la chaleur, affiche avec peine 340 DA/kg, en augmentation tout de même de 60 DA/kg en moyenne.
Décidément, la loi du marché ne sied guère ni aux Algériens ni à l'acheteur et encore moins au négociant. Le pouvoir d'achat du citoyen est-il si confortable' Bien sûr que non, mais il plaît, pour certains, d'acheter sans adopter un choix qualité-prix lors de ses emplettes. Cette situation fait le bonheur des marchands qui proposent n'importe quoi à n'importe quel prix. Ces derniers se «réfugient» derrière la liberté «garantie» des prix. Seul l'acheteur peut la juguler en achetant moins et mieux. En effet, nos ménagères traînent encore la hantise des pénuries vécues jadis. Au lieu d'acheter juste ce qui leur faut, elles doublent leurs achats, quitte, à s'en débarrasser ensuite comme en témoigne le contenu des poubelles, sans parler du pain, pourtant si cher dans nos traditions culinaires et de civilisation.
Il faut admettre que cette situation, à la limite burlesque, n'est pas nouvelle. Les prix des fruits et légumes atteignent le summum durant les premiers jours du Ramadhan, caractérisés par un véritable «rush» des ménagères sur les marchés, comme si elles venaient de sortir d'une période de disette. Fatalement, les commerçants en profitent. Bien qu'en général les prix fléchissent quelque peu au milieu du mois, il n'en demeure pas moins qu'ils sont moins élevés que lors des autres années durant la période similaire soit en dehors du Ramadhan.
Certains foyers économisent tout au long de l'année pour faire face aux «caprices» de ce mois et de l'Aïd, qui suit. Un économiste averti verrait là une simple «dégringolade» du dinar qui ne dit pas son nom. Elle se répercute fatalement sur le pouvoir d'achat du citoyen, qui s'érode perpétuellement. Cela pourrait également s'expliquer par l'augmentation de l'offre dans tous les secteurs, qui ne cesse de faire un «clin d'oeil» permanent au citoyen algérien quelle que soit la classe à laquelle il appartient


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