Algérie

La flambée persiste durant le mois sacré En dépit de l'importation de 10 000 tonnes de viande congelée



Rien ne justifie la cherté de la viande pendant le mois sacré de Ramadhan, surtout après l'importation d'environ 10 000 tonnes de viande rouge congelée. La flambée des prix continue encore à la troisième semaine du mois sacré.
La réponse à cette flambée trouve son explication dans l'offre qui n'arrive toujours pas à couvrir la forte demande, selon M. Boulanour Hadj Tahar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). «L'importation par le gouvernement de la viande rouge congelée n'a pas pu satisfaire les besoins durant ce mois.» Au contraire, il a affirmé que «l'importation de la viande congelée n'a fait qu'accentuer cette flambée».
Ce rapport entre l'importation de ce produit très prisé durant ce mois et l'envolée des prix, il l'explique par la réaction des éleveurs et des distributeurs de la viande fraîche. Ces derniers estiment qu'il est inconcevable de vendre la viande fraîche au même prix que celle congelée.
Soutenant leur réaction, M. Hadj Tahar estime que le prix de la viande congelée à près de 600 DA est vraiment cher. Ainsi, rien d'étonnant si les prix de la viande fraîche s'envolent pour atteindre jusqu'à 1400 DA le kilo dans certains marchés.
Il est à signaler que par tradition, les citoyens préfèrent la viande fraîche à la viande congelée dont ils ignorent l'origine.
La consommation de la viande fraîche se situe entre 10 000 et 12 000 tonnes durant le mois de Ramadhan. Sur les 380 000 tonnes de viande rouge que consomment les Algériens annuellement, 50 000 tonnes congelées sont importées notamment du Brésil, de l'Inde et des pays européens.
La somme déboursée avoisine les 300 millions de dollars, a estimé M. Hadj Tahar. S'exprimant sur la campagne de boycott des viandes initiée par la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) entre le 10 et 16 juillet dernier, notre interlocuteur a félicité l'initiative malgré que le taux de suivi n'ait été que de 30%. Seulement, selon lui, comme une première, «on peut dire que ces résultats sont satisfaisants, le consommateur commence à prendre conscience de ce qu'on appelle la culture de la consommation».
D'ailleurs, il y a même des commerçants qui ont adhéré à cette opération de la FAC. La solution pour atténuer cette montée en flèche des prix qui affecte le pouvoir d'achat des ménages, le chargé de la communication à l'UGCAA a estimé qu'«il faut que les pouvoirs publics encouragent la production nationale de viande». Dans ce sens, il a estimé qu'il existe qu'«une solution globale consistant à fixer une date pour arrêter l'importation de la viande». Cette date sera au préalable la fin de l'année, selon lui.
Cette solution globale comprend également la production locale de bétail, l'encouragement de l'importation du cheptel et la formation de techniciens en agronomie.


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