Algérie

La flambée des prix au rendez-vous



Une virée au marché couvert du village Mustapha au centre-ville nous a permis de constater le désarroi des Jijeliens qui ressortent abasourdis par les prix pratiqués dans cet espace commercial.En dépit des dispositions prises pour parer à l'augmentation des prix durant le mois de Ramadhan, les produits de large consommation demeurent inaccessibles aux petites bourses qui se battent contre vents et marées pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Les marchés de solidarité ouverts dès le premier jour du mois sacré pour lutter contre les spéculateurs, qui sont à l'origine de la flambée des prix, ne permettent pas aux simples citoyens de remplir leurs couffins.
Une petite virée au marché couvert du village Mustapha, au centre-ville de Jijel, nous a permis de constater de près le désarroi des Jijéliens qui ressortent abasourdis de cet espace commercial.
En effet, les prix des fruits et légumes ainsi que les produits d'alimentation générale, ne sont guère raisonnables.
Au début du mois sacré, ces marchés étaient pris d'assaut par des dizaines, voire même des centaines de citoyens qui espéraient faire des économies, avant de s'apercevoir que les prix affichés sont les mêmes qu'on retrouve au niveau de l'ancien marché quotidien de la ville. "Je venais souvent faire mes emplettes dans ce marché couvert, avant de me rendre compte que les prix sont les mêmes ici ou ailleurs", s'indigne un père de famille. Seuls les produits d'alimentation générale et les détergents affichent 5 DA de moins que les superettes, a-t-on constaté sur place.
Les prix de la viande rouge et du poulet sont eux aussi inabordables. "Les prix sont très élevés, on se demande bien où est cette Rahma et cette solidarité'", s'interroge-t-on. Cette inflation des prix qui semble échapper au contrôle des autorités concernés, a poussé bon nombre de consommateurs, notamment les bas revenus, à boycotter ces marchés de solidarité. D'ailleurs, depuis quelques jours déjà, les commerçants de fruits et légumes exercent leur activité durant les quelques heures de la matinée seulement, avant de plier bagage et se rendre au marché central de la ville.
Les stands d'alimentation générale sont quasiment vides. Ce constat est valable également pour les trois autres marchés ouverts en ce mois sacré à El-Milia, Taher et Kaous. Face à cette folie des prix, le simple citoyen se retrouve encore une fois dans l'obligation de serrer davantage la ceinture pour gérer les quelques sous qui lui restent dans son porte-monnaie, en attendant d'autres dépenses qui commencent déjà à pointer avec l'approche de l'Aïd el-Fitr.
RAYAN MOUSSAOUI


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