La finance islamique en Algérie en débat

Le centre universitaire Belhadj-Bouchaib, d'Aïn Témouchent (CABB/AT), a abrité ce dimanche 16 décembre 2018, une journée d'information sur la finance islamique et la mise sur le marché des produits bancaires islamiques et de leur commercialisation par les banques publiques.Répondant à des questions de journalistes et de députés en mai dernier, le ministre des Finances Abderrahmane Raouya avait précisé que «l'Algérie a sollicité l'expertise des institutions britanniques, en vue de l'élaboration d'une stratégie ayant pour but de bénéficier de l'expérience internationale dans ce domaine». Composé d'une assistance variée, le parterre de participants à la journée d'étude est issu des responsables de la finance, des banquiers de la wilaya et de la région, d'universitaires du domaine, de docteurs en finance islamique, des professeurs habilités du CABB/AT et des étudiants de cursus avérés. Les intervenants attendent à ce que les choses s'éclaircissent davantage et de voir comment vont évoluer les choses en fonction des réactions des uns et des autres qui accordent un intérêt particulier aux nouveaux produits de la finance islamique.
Le ministre avait expliqué par ailleurs que «les pouvoirs publics ?uvrent à l'élaboration d'une stratégie visant à tirer profit de l'expérience internationale en matière de formation dans le domaine de la finance islamique». Raouya, tout en soulignant que «la formation des personnels à la maitrise de la commercialisation et la promotion des produits bancaires islamiques, constitue la priorité des institutions bancaires, il a fait savoir que des institutions britanniques activant dans le domaine de la finance islamique ont été contactées en vue de tirer profit de leurs expériences», précisant qu'»une délégation de la banque islamique se rendra prochainement en Algérie pour définir les premières mesures nécessaires de façon à assurer le cadre approprié pour proposer ces nouveaux produits financiers».
Les volets liés à la vulgarisation des techniques y afférentes ont été discutés et ce qui paraît aussi évident est de constater un certain engouement de la part de plusieurs intervenants qui ont au-devant, les bienfaits de la finance islamique. Pour éviter des interprétations absurdement véhiculées, ces derniers temps, par l'opinion, le ministre a expliqué que «dans le souci de répondre à la demande des citoyens, la Banque d'Algérie s'attèle actuellement à la mise en place d'un nouveau régime sur le financement alternatif ou la finance islamique, visant à encadrer l'activité des fenêtres des produits financiers islamiques au niveau des banques publiques».
Aussi, les assistants ce sont intéressés aux propositions faites par les experts et spécialistes qui ont répondu à l'invitation. Evoquer les expériences des banques islamiques privées en Algérie, a aussi permis à des invités de faire le parallèle et tirer les enseignements en vue d'accorder beaucoup d'importance aux points qui réunissent les uns et les autres autour des mêmes concepts.