Algérie

La fin programmée des attaques aux jambes


Le judo est-il à la croisée des chemins ' Il faut le croire après les importants changements que veut introduire la Fédération internationale de judo dans la pratique compétitive mondiale. Le judo ne veut plus ressembler aux autres sports de lutte habillés qui ont dénaturé sa raison d'être un art martial, un sport mais aussi une activité physique construite à partir d'une philosophie. Le mois d'octobre prochain à l'occasion des championnats du monde junior de Paris, en France, seront expérimentées deux importantes mesures qui devront à moyen terme transformer grandement la pratique. Il s'agit en premier de la saisie des jambes devenue monnaie courante, notamment ces dernières années dans le judo de compétition. Toutes les attaques directes avec une ou deux mains ou avec un ou deux bras en dessous de la ceinture ne sont pas autorisées. Des sanctions sévères sont prévues. Une première fois, le judoka fautif est pénalisé d'un shido (avertissement). S'il récidive, il se voit disqualifié (Hansokomaké). Seules les attaques effectuées après une séquence de techniques si elle est réelle et sincère est permise. Il est de même pour les attaques, toujours portées au-dessous en contre-attaque. Autrement dit, les attaques autorisées sont celles faites dans une continuité des techniques ouvertes par l'adversaire. La seconde mesure et pas des moindres est celle de la réduction des arbitres portée à un au lieu de trois précédemment. Là aussi, la FIJ veut rendre le judo professionnel et améliorer la qualité du niveau de l'arbitrage pour le rendre très élevé. Les moyens les plus récents en matière d'audiovisuel seront usités pour soutenir l'arbitre durant le déroulement du combat. Moins d'arbitres et plus de technologie est l'objectif recherché par la FIJ qui veut aussi désencombrer l'aire de combat qui se trouve surchargée avec 5 acteurs (2 judokas et 3 arbitres). C'est les spectateurs et les télévisions qui en tireront profit. Ils suivront mieux le cours des combats pour les premiers et un meilleur camp d'enregistrement des images pour les seconds. La troisième mesure qui sera cette fois mise en 'uvre, car relevant d'une correction, c'est celle du golden score (prolongation du temps du combat en cas d'égalité) qui sera désormais de deux minutes. La décision finale des arbitres attribuant le gain de la rencontre à un judoka en cas d'égalité sera rendue sur la base de la durée totale du temps imparti au combat. Il est aussi prévu que le judoka sanctionné une première fois d'un shido (avertissement) garde cette pénalité qui pourra évoluer en cas de récidive durant le temps de la prolongation.
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