La baisse du piratage, ce sont 500.000 abonnés de plus, 40 millions d'euros de plus, pour le cinéma français et une marge de manoeuvre plus importante sur les droits sportifs, a déclaré récemment Maxime Saada, président du directoire du Groupe Canal +, devant la commission du Sénat français.Selon le responsable, le parc de clients se situe aujourd'hui à 15,5 millions de foyers à l'échelle globale. Même s'il dénonce la concurrence numérique comme Netflix, qui annonce par la même occasion la fin du CanalPlay. Ecrasé par la concurrence du rouleau compresseur Netflix, qui gagne tous les mois 100.000 nouveaux abonnés en France, CanalPlay n'a pas eu les moyens de se défendre à un moment critique.
Il a ainsi abordé la réforme opérée chez Canal+ depuis trois ans, rappelant la commercialisation, le 11 août prochain, de l'offre destinée aux moins de 26 ans à 50%, la révision entreprise sur les modalités d'abonnement (il est aujourd'hui possible de s'abonner à Canal+ pour un mois, -contre le minimum d'un an auparavant - ou encore la réduction de 25% des coûts du groupe). Il a également fait référence à l'investissement dans les contenus - plus de 3,2 milliards d'euros par an - et à la croissance des abonnés enregistrée ces trois dernières années (+4 millions), entre la France et l'international, et notamment en Afrique où il existe une perspective de croissance très importante.
Concernant la réaction à la perte des droits de la Ligue 1 au profit de Mediapro, Maxime Saada a admis que le groupe est encore en train d'examiner toutes les options, même s'il reconnaît qu'il a des enseignements à tirer pour la suite.
Maxime Saada a d'ailleurs insisté sur le fait que Mediapro n'était pas vraiment une entreprise européenne mais chinoise, son principal actionnaire (54%) étant chinois. Questionné précisément sur la perte des droits sur le football qu'elle détenait depuis 1984, le patron de Canal+ a refusé de parler d'échec, considérant qu'il s'agit plutôt d'une victoire: «Si quelqu'un sait bien combien coûtent les droits, c'est bien Canal+; investir plus que ce que nous avons proposé, c'était la mort quasi-immédiate du groupe Canal+!» Maxime Saada, rappelle au passage que Canal+ n'avait pas les moyens de perdre autant d'argent que ses concurrents.
Malgré ses nouvelles offres avec les FAI, Canal+ continue de voir son parc d'abonnés fondre comme neige au soleil en France dans un marché en pleine mutation. Toutefois, tout n'est pas du tout négatif puisque le groupe a réussi à stabiliser son chiffre d'affaires en n'affichant qu'une perte de 0,7% au premier trimestre.
En revanche, les résultats sont très bons à l'international, notamment en Afrique où le groupe affiche une progression de 12,3% de son chiffre d'affaires. La marge de progression est encore large avec ses divers investissements aux USA, au Canada et au Myanmar dans la télévision et les bouquets de chaînes.
[email protected]
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 02/07/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amira SOLTANE
Source : www.lexpressiondz.com