Des archéologues américains ont découvert au Guatemala les plus anciens calendriers astronomiques mayas datant du IXe siècle, qui n'annoncent pas la fin du monde en 2012, contrairement à certaines croyances populaires.
Une découverte a été réalisée par des archéologues américains autour du calendrier cérémonial de 260 jours, du calendrier solaire de 365 jours, ainsi que du cycle annuel de 584 jours de la planète Vénus et celui de 780 jours de Mars. Cependant, soulignent les chercheurs, il n'y a aucune indication que les calendriers mayas s'arrêtent ou que la fin du monde coïnciderait avec la fin de l'année 2012, comme le laissent croire certaines croyances populaires. «Ce que l'on voit, c'est simplement la fin de l'un des cycles calendaires mayas», indique-t-on. «Les anciens Mayas prédisaient que le monde continuerait, et que dans 7000 ans, les choses seraient exactement comme elles l'étaient alors», ajoutent les chercheurs.
«Nous sommes aujourd'hui toujours en quête de signes que le monde va s'arrêter, alors que les Mayas recherchaient au contraire des assurances que rien ne changerait, c'est un état d'esprit totalement différent», relève-t-on. Ces inscriptions murales sont les premières de l'art maya à être retrouvées dans une maison, souligne un professeur d'art méso-américain à l'université du Texas à Austin (sud), qui a décrypté les glyphes. «Il y a de minuscules glyphes sur tout le mur, ce sont des barres et des points représentant des colonnes de chiffres, et c'est ce type de signes que l'on a pu voir jusqu'à présent uniquement dans le codex de Dresde, un cahier de 78 pages que les Mayas ont rédigé entre 1200 et 1250», ajoute-t-il.
«Le plus exaltant dans cette découverte, c'est la révélation que les Mayas se livraient à ces calculs de cycles calendaires sur des murs, des centaines d'années avant que des scribes ne les écrivent dans des codex», qui représentent les archives de cette civilisation précolombienne décimée en grande partie par les Conquistadors espagnols. «C'est aussi la première fois que nous découvrons ce qui pourrait être des annales préservées par un scribe, dont la fonction était d'être l'historien officiel de la communauté maya», insiste un autre chercheur. Et ce dernier «semblait utiliser les murs de la maison comme tableau noir», ajoute-t-il.
L'un des murs préservés de la pièce montre également trois représentations d'hommes assis et vêtus entièrement de noir, à l'exception d'un pagne blanc. Ils portent des médaillons au cou et une coiffe montée d'une seule plume identique chez les trois personnages. Le site de Xultun, qui comprend 56 constructions, a une superficie de 31 km2 où des milliers de Mayas ont vécu. Sa découverte remonte à une centaine d'années par des ouvriers guatémaltèques. Le lieu a été cartographié dans les années 1920, puis de façon plus détaillé dans les années 1970.
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Posté Le : 12/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com