La fin du monde à Debdeb

Que les puissances de l'OTAN, après avoir détruit tant de pays, démembré tant d'autres et renversé tant de régimes qu'elles n'aiment pas, s'entretuent, pas de problème, Turquie, Allemagne, France ou Angleterre, qui vit par l'épée périt par l'épée.Mais qu'elles le fassent en Libye, le risque pour la région est très grand, d'autant que les pays qui l'entourent sont encore fragiles et peinent à trouver un chemin de développement. Pourquoi pas une troisième guerre mondiale mais en Europe, dans l'espace Schengen, comme pour la Première et la Seconde, mais sans participation des Maghrébins et des tirailleurs sénégalais '
L'avantage est qu'on aurait ensuite une vingtaine d'années de paix à progresser sereinement sans le parasitage de l'OTAN, Françafrique et CIA, les Bill Gates, Soros et bonobos. Mais il faudra aussi régler l'autre volet, celui des influences de l'Egypte qui convoite le pétrole libyen en soutenant le criminel de guerre Haftar, et du club des riches, Emirats arabes unis, Qatar et Arabie Saoudite, alliés flottants de l'OTAN qui veulent contrôler une population de 430 millions du monde arabe, alors qu'ils ne représentent que 48 millions, soit 10% de l'ensemble, et 2% seulement du monde musulman.
Résumons, une «crise économique sans précédent», comme vient de l'avouer le Premier ministre Djerad, la recrudescence du ou de la Covid, son sexe n'étant pas important, une dépendance chronique en blé et pain au point où on vient d'en importer de Grande-Bretagne, petite île froide, et si on ajoute une guerre en Libye, à la frontière, la situation va être infernale. Résumons, l'Algérie, plus grand pays d'Afrique et 10e au monde, a comme unique allié dans la région le plus petit pays de la région, classé 93e au monde par sa superficie derrière la Guinée, Surinam ou Laos et juste devant le Népal, la Tunisie en l'occurrence, amie de longue date. A Debdeb, on se demande si c'est une injustice ou une ironie de l'histoire ' Ou un échec de la diplomatie algérienne.