Algérie

La fin du bricolage'



Après des années d'anarchie et d'absence de gestion et de suivi, en matière d'urbanisme, les pouvoir publics se penchent sur le lourd dossier de l'aspect urbanistique des habitations, pout tenter de remédier à une situation qui a engendré un volume d'irrégularités et de dysfonctionnements, qui ont terni l'image de nos villes et de nos campagnes. À ce titre, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi a affirmé, samedi à Alger, que «son département allait accorder, en 2022, un grand intérêt à l'aspect urbanistique des habitations et des villes, qui se traduira par la relance, l'étude et la révision du projet de loi sur l'urbanisme, au Parlement». Il faut dire que devant l'état des lieux accablant enregistré sur le terrain, la tâche du secteur de l'habitat pourrait se heurter à moult obstacles, autant administratifs que physiques. Et pour cause, le volume des habitations illicites continue toujours d'entacher le paysage urbanistique des villes et des villages, et ce malgré les efforts de l'Etat à éradiquer l'habitat précaire et les bidonvilles.Au fond de la problématique, une pratique illégale de vente et de construction, tolérée par les anciennes gouvernances, en vue d'éviter les grandes contestations populaires, a abouti à la contrainte de régularisation introduite par la loi 15/08, ce qui rend le risque de démolition ou de perte du bien, presque inexistant et encourage les personnes qui s'y sont engagées à acquérir et à construire, sans aucune norme et aucun respect à une harmonie urbanistique. C'est précisément contre cette inégalité et contre cette dérive, que le secteur de l'habitat est tenu d'apporter les solutions, certes à travers une assise juridique, mais également à travers une lutte contre ce phénomène, qui n'a fait, au fond, qu'aggraver l'injustice sociale. Car il faut le dire, une fois régularisés, ces biens regagnent une valeur vénale dûment confirmée par le marché de l'habitat et s'alignent en matière de prix, sur des biens dont le prix de revient est clairement plus cher. Cela étant, la solution ne réside pas, selon bon nombre d'observateurs, dans les opérations coûteuses de démolition, mais dans l'instauration de règles et de normes de construction contenues dans une vision urbanistique globale et dûment étudiée.une nomenclature qui obligerait tout le monde à respecter les plans urbanistiques. Une tâche qui nécessiterait de revoir l'ensemble des systèmes administratifs qui régissent les Domaines, le cadastre et la Conservation foncière, afin de coordonner leurs actions dans le but de permettre l'émergence d'une nouvelle vision qui marquera les futurs programmes de réalisation de logements et les constructions des particuliers.
C'est ce qui va permettre l'acclimatation de l'urbanisme à la nature et à l'environnement, et de préserver les valeurs ancestrales. Dans ce sens, le ministre de l'Habitat a insisté sur le fait que «l'état algérien accorde un intérêt particulier à la préservation du patrimoine et de l'identité culturelle et religieuse, en encourageant les architectes, ainsi que tous les acteurs dans le domaine de l'urbanisme à préserver, dans leurs plans de conception, le cachet architectural de chaque région».


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