Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a estimé hier que le départ de Benjamin Netanyahu du pouvoir marquait "la fin d'une des pires périodes du conflit" israélo-palestinien, au lendemain de l'intronisation d'un nouveau gouvernement en Israël."Le départ du Premier ministre israélien après 12 ans au pouvoir marque la fin d'une des pires périodes dans l'histoire du conflit israélo-palestinien", a affirmé Mohammed Shtayyeh avant la réunion hebdomadaire du gouvernement à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
"Nous ne considérons pas ce nouveau gouvernement comme moins mauvais que le précédent", a déclaré M. Shtayyeh, qui a "condamné les annonces du nouveau Premier ministre Naftali Bennett de soutenir les colonies israéliennes".
Le nouveau Premier ministre israélien, Naftali Bennett, est un représentant de la droite radicale et est proche des colons israéliens, qu'il a autrefois représentés au sein d'une organisation.
"Le nouveau gouvernement (israélien) n'a pas de futur s'il ne prend pas en considération l'avenir du peuple palestinien et ses droits légitimes", a encore déclaré M. Shtayyeh hier.
Pour sa part, le mouvement Hamas, au pouvoir dans l'enclave palestinienne de Gaza sous blocus israélien, a, lui, indiqué que le nouveau gouvernement ne changeait "rien" à ses relations avec Israël, alors qu'un cessez-le-feu a mis fin le 21 juin à une guerre sanglante entre les deux ennemis.
Dimanche, le Parlement israélien s'est prononcé en faveur d'un nouveau gouvernement de coalition, mettant un terme aux douze années de pouvoir exercé par Benjamin Netanyahu en tant que Premier ministre. L'homme d'affaires ultranationaliste Naftali Bennett, un millionnaire ayant fait fortune dans le secteur de la technologie, a été nommé pour lui succéder.
Rejoignant dorénavant l'opposition, Benjamin Netanyahu, 71 ans, l'un des hommes politiques israéliens les plus influents de sa génération, a assuré qu'il reviendrait bientôt au pouvoir.
"Si nous sommes destinés à aller dans l'opposition, nous irons la tête haute jusqu'à ce que l'on renverse la situation", a-t-il dit au Parlement, avant que Naftali Bennett ne soit nommé Premier ministre. Cela arrivera "plus tôt que vous ne le pensez", a-t-il ajouté.
Les partisans de Benjamin Netanyahu ont crié "honte" et ont qualifié Naftali Bennett de "menteur" ; le Parlement israélien ? la Knesset ? a validé le projet de gouvernement avec une très courte avance, à 60 votes contre 59.
Cela témoigne de la fragilité de cette coalition hétéroclite qui comprend des partis de gauche, de centre, de droite et, pour la première fois de l'histoire israélienne, un parti représentant la minorité arabe.
Le nouveau gouvernement, qui s'est formé après les élections législatives de mars où aucune majorité ne s'était dégagée, ne devrait pas changer radicalement de politique sur la scène internationale.
R. I.
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Posté Le : 15/06/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.liberte-algerie.com