Le Conseil de sécurité de l'ONU a échoué, restait alors pour les Palestiniens la Cour pénale internationale (CPI) pour défendre leur cause ou encore l'internationaliser, ce qui est tout à fait normal. En réalité, l'année s'est mal terminée pour l'organisation internationale qui a rejeté une démarche palestinienne ne préconisant rien d'autre que la paix. C'est pourtant, dira-t-on, la vocation de l'ONU. Et le mérite des Palestiniens c'est bien d'avoir mis cette institution devant ses responsabilités, car la question palestinienne relève bien du vote de novembre 1947 portant création d'Israël.La suite, on la connaît. Une succession de drames jusqu'à la négation de l'existence même du peuple palestinien. C'est là que la démarche apparaît dans son ensemble telle une partition élaborée depuis bien longtemps, c'est-à-dire depuis que la négociation avec Israël ne menait nulle part. Ou encore, comme le disait un responsable palestinien, à la fin de la cause palestinienne avec, au bas du document, une signature palestinienne. «Nous jouons les gentils depuis 1991 et, pendant ce temps, la possibilité d'une solution à deux Etats est en train de s'effriter», a ainsi déclaré Mme Hanane Achraoui, négociatrice palestinienne, à Madrid en 1991.En décidant de renoncer à la lutte armée en 1991, les Palestiniens avaient clairement fait le choix de l'approche politique, celle de la négociation. Pour être encore plus précis, celle-ci devait se faire sur la base des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité. Un tel rappel est extrêmement important car il s'agissait de l'avenir de la question palestinienne et des sacrifices que les Palestiniens avaient alors consentis. Sauf qu'aujourd'hui, cette voie est obstruée, les Israéliens la rendant sans la moindre issue, alors que les Palestiniens refusent de renoncer à leurs droits.Depuis qu'il siège à l'ONU, l'Etat de Palestine a accès à certains instruments ou juridictions qui lui étaient, disons, statutairement inaccessibles bien que sa cause soit incontestable. C'est pourquoi de telles instances n'ont jamais pu mener la moindre enquête sur les crimes israéliens assimilés à des crimes de guerre, l'ONG Amnesty International l'ayant déclaré tout récemment. Ou encore, avant elle, les différentes enquêtes, y compris celle de l'ONU sur l'emploi d'armes prohibées par Israël dans sa guerre contre les Palestiniens. Et dire qu'Israël s'y oppose, lui qui n'est même pas membre de la CPI, le contraire aurait étonné.Les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils «s'opposent avec force» à la démarche palestinienne, alors même qu'Israël a bloqué toutes leurs tentations de paix, les annihilant même. Pendant que Washington intensifiait ses efforts, la population des colonies juives en Cisjordanie s'est accrue, en 2014, de près de 4% par rapport à l'année précédente. Les Palestiniens ont donc vu juste en explorant d'autres voies.
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Posté Le : 03/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohammed Larbi
Source : www.elwatan.com