La fin d'un long cauchemar

Après un long cauchemar qui a duré de longues années, les occupants des blocs menaçant effondrement, à la cité Tabriht, à El-Milia, dans la wilaya de Jijel, peuvent, enfin, savourer des nuits paisibles.Ils ne risquent plus d'être tirés de leur sommeil par l'angoisse et la peur de voir s'effondrer ces blocs sur leurs têtes. Pour cause, les autorités de la wilaya de Jijel ont décidé de procéder à leur relogement.
L'opération a débuté ce dimanche, 14 mars et doit prendre fin aujourd'hui. Elles sont au total 391 familles à être concernées par ce déménagement, à la cité d'Asserdoune, à proximité de l'agglomération rurale de Mechat, au nord de la ville d'El- Milia.
Selon les services de la wilaya, cette opération est intervenue après l'aménagement total de cette cité pour permettre à ces familles de s'installer dans les meilleures conditions.
Des autorisations pour l'ouverture de 10 lignes du transport urbain ont été attribuées pour faciliter le déplacement des nouveaux habitants de cette agglomération, érigée en un pôle urbain dans le cadre de l'extension de la ville.
Il convient de rappeler que les habitants de la cité Tabriht ont longtemps crié leur désarroi face au risque d'effondrement des blocs menaçant ruine qu'ils habitent.
Durant de longues années, ils n'ont pas cessé de lancer des appels aux autorités pour qu'elles les délivrent de cette situation angoissante, allant jusqu'à couper les routes et tenir des sit-in pour revendiquer leur droit à des logements plus sûrs. Leur cri de détresse a fini par payer, puisqu'ils sont désormais logés dans des habitations flambant neuves.
Il reste à souligner que ce relogement n'est pas le premier dans cette cité quand on sait que d'autres opérations d'évacuation de dizaines de familles ont eu lieu par le passé.
Pour la même cause des fissures apparues sur leurs façades, plusieurs autres blocs ont été évacués de leurs occupants. En tout, ils sont quelque 600 logements à avoir été vidés de leurs occupants dans cette cité, ce qui représente une énorme perte au parc local de logement.
Pendant ce temps, des milliers de demandeurs de logements attendent encore une hypothétique distribution par la commission de daïra. Des tentatives de stabilisation du site sur lequel est bâtie cette cité ont été lancées sans parvenir à régler ce problème.
Les études techniques ont conclu à un sol instable, qui a fini par provoquer des fissures aux habitations avec le risque de leur effondrement à tout moment. Ainsi, s'achève les péripéties d'une cité, inaugurée au début des années 2000, mais érigée sur un site en mouvement, causant un énorme préjudice au budget de l'Etat.
C'est ce qui soulève moult interrogations sur les études lancés avant de porter le choix sur ce site, retenu pour être un grand pôle urbain avant que ce projet finisse en queue de poisson. Tabriht reste aujourd'hui une cité fantôme avec des blocs vacillants, mais heureusement, vidés de leurs occupants.

Amor Z