Algérie

La fin d'un cycle



La fin d'un cycle
En annonçant sa retraite internationale, Antar Yahia semble avoir ouvert la voie à d'autres joueurs de sa génération. Le désormais ex-capitaine des Verts a décidé de fermer la riche parenthèse de sa carrière internationale pour se consacrer à son club.
Sa décision traduit son intelligence et surtout sa profonde connaissance du milieu du football. Il a préféré tirer sa révérence avant d'être poussé vers la sortie.
Sa décision, il l'a longuement mûrie, comme il l'a confié dans ses récentes déclarations. Il a emmagasiné beaucoup de choses depuis la Coupe du monde en Afrique du Sud en 2010. Sa baisse de forme en club (Bochum-Allemagne), son choix d'opter en faveur du championnat d'Arabie Saoudite, les blessures qui ne l'ont pas épargné, les commentaires de moins en moins élogieux sur ses performances, le début de la fin d'un cycle et d'une génération qui a mené l'équipe nationale, composée en majorité de joueurs évoluant à l'étranger, à la cime du football continental, non sans avoir subi les sarcasmes au début de leur carrière internationale : «Ce sont des joueurs de second choix du football français», tout cela a concouru pour que captain Antar tourne la page. Celle qu'il a écrite avec ses coéquipiers est belle. Magnifique. Elle est de celle qui ne s'oublie jamais. Elle est inscrite en lettres d'or dans la mémoire collective des Algériens.
Ensuite et surtout, il a eu l'élégance d'évoquer «l'arrivée de jeunes et nouveaux talents qui vont faire avancer l'équipe nationale». Il faut le croire, parce qu'il est sincère. Comme il l'a toujours été depuis le premier jour où il a porté le maillot de l'Algérie. Dans sa foulée, son ami et camarade Nadil Belhadj ' ils ont fait ensemble toutes les campagnes de l'équipe nationale ' a officialisé sa retraite internationale. C'est une décision qu'il faut respecter. Que de bonheur et de plaisir il a donné aux Algériens. Fabuleux joueur de couloir, il faisait des misères aux adversaires avec son pied gauche et ses incessantes envolées ponctuées par des centres millimétrés.
Les années et les changements de club l'ont un peu usé. Ces derniers mois, il a traversé des moments difficiles en équipe nationale. Il avait perdu sa place de titulaire au profit de Djamel Mesbah (Milan AC). Comme c'est un compétiteur-né, il n'a pas abandonné devant l'adversité. Il a tenté de revenir et de récupérer «son poste» avant de fermer la porte de l'équipe nationale en lui souhaitant bon vent. Karim Matmour, lui aussi, s'est engouffré dans cette voie en faisant savoir, à travers un communiqué, qu'il se met momentanément en réserve de l'équipe nationale sans trop de précisions sur les motivations de cette décision. Le meilleur attaquant de l'équipe nationale des trois dernières années a besoin de souffler, semble-t-il.
L'enchaînement des saisons et sa volonté de devenir incontournable dans son équipe (Entracht Frankfurt-Allemagne) va poser problème au sélectionneur Vahid Halilhodzic.
Entre le désir compréhensible du joueur, garder sa place de titulaire en club, et son absence en équipe nationale pendant la période compétitive ne va pas sans provoquer des situations difficiles à gérer pour le sélectionneur.
Seule la richesse du banc des remplaçants peut atténuer ce type de situation très difficile à composer, surtout vis-à-vis des éléments qui répondent toujours présent.




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