Algérie

La fille des Aurès



Résumé : Ammir contacte Nawel pour lui réitérer son invitation. Nawel est confuse et ne veut pas blesser ce jeune Indien qui l'aimait profondément. Ils se donnent rendez-vous pour le week-end. Nawel s'empresse de se rendre à la rédaction pour avoir des nouvelles de Hakima. Cette dernière devait recevoir les résultats du test ADN le jour même.Nawel ne savait plus quoi dire. Elle ne voulait pas blesser cet homme qui l'aimait profondément, elle n'en doutait pas, et elle ne pouvait pas non plus s'engager, car maintenant elle était bien plus sûre de ses sentiments.
- D'accord, Ammir. Je te verrai le week-end et nous mettrons ensemble les choses au point. Mes amitiés à ta mère. Elle raccroche et s'empresse de quitter les lieux. Elle repense à Hakima qui ne tenait plus en place. Les résultats de l'ADN devaient être connus dans la journée, et la jeune fille ne s'était pas rendue à son travail. Elle était malade d'inquiétude. Nawel lui avait préparé une tisane avant de la quitter, et lui avait fait promettre de l'appeler à la moindre nouvelle. Hakima n'avait pas appelé. Nawel était inquiète. Elle tente de la joindre par téléphone. En vain. La sonnerie résonnait sans suite. Nawel se met à réfléchir. Devrait-elle contacter Faouzi ' Ou bien tout bonnement passer le voir à la rédaction. Ce dernier lui avait aussi paru fort soucieux la veille, alors qu'elle récupérait Hakima. Elle se décide à passer au journal et, sans trop attendre, se rend directement au bureau de Faouzi. En ouvrant la porte, elle entend des éclats de voix. Hakima discutait avec un homme et Faouzi. À son entrée, les voix se turent. Un silence régna durant un moment avant que Faouzi ne vint tout bonnement vers elle.
- Bonsoir Nawel. J'ai une grande nouvelle à t'annoncer.
Nawel lève la main.
- J'ai compris. Le test ADN est positif, Hakima a retrouvé les siens.
Elle s'approche de son amie et l'enlace.
- C'est merveilleux, ma chérie.
Elles s'embrassèrent, et Hakima la présenta.
- Mon frère Kamel. Il est venu spécialement de Batna pour me confirmer les résultats du test ADN. Nawel regarde Kamel et sourit.
- Rien qu'à vous regarder tous les deux, on en ferait la relation. Vous êtes bien frère et s?ur. Les traits de famille ne trompent pas.
Faouzi toussote.
- Laisse-moi donc t'apprendre une autre grande nouvelle, Nawel.
La jeune fille sourit.
- Je crois que je devine la suite. Tu vas épouser Hakima. Le mariage est pour quand '
Loin de la foule et du bruit, Ammir était attablé à la terrasse d'un grand salon de thé. Il attendait Nawel. Cette dernière arrive avec une bonne demi-heure de retard.
Confuse, elle se lance dans les détails mais Ammir, en gentleman, l'arrête.
- Je comprends. Une urgence de dernière minute, les courses, la circulation. Mais en fin de compte, tu viens à notre rendez-vous. Que demander de plus ' Je suis si heureux de te revoir, Nawel.
La jeune fille ébauche un sourire.
- Moi aussi, je suis heureuse. Comment va ta maman '
- Bien merci. Elle attend toujours ta visite.
- Oui. Tu m'excuseras auprès d'elle. J'ai eu tant à faire ces derniers temps.
Ammir commande deux glaces avant de revenir vers elle.
- Je ne veux pas trop tourner en rond, Nawel.
Je pense que tes affaires ne t'ont pas empêchée de réfléchir à ma proposition.
Nawel semble embarrassée. Néanmoins, elle se reprend.
- Oui, bien sûr. J'ai bien réfléchi.
Ammir sourit.
- Alors ' Je suis aussi impatient que ma mère de connaître ta réponse, chère amie.
Nawel prend une longue inspiration.
- Ammir, tu es quelqu'un de bien, un homme sincère, dévoué, éduqué, cultivé, et j'en passe. Heureuse sera celle qui partagera ta vie.
- Alors qu'attends-tu '
Elle se mordit les lèvres.
- Eh bien, je ne vais pas y aller par quatre chemins pour t'annoncer que j'ai déjà accordé ma main à un autre homme.
Elle se tut et relève les yeux pour croiser ceux du jeune Indien, dans lesquels elle ne pouvait lire que de la douceur. Et pourtant, elle ressentait sa souffrance profonde.
Des larmes picotaient ses yeux.
- Oh ! Désolée Ammir. Je vais me marier avec...
Elle ne put continuer sa phrase. Des larmes d'amertume coulaient sur ses joues. Elle pensa à sa solitude et à son père qu'elle n'avait pas revu depuis de longs mois.

(À SUIVRE)
Y. H.
[email protected]
Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)