Algérie

La filière scientifique est la plus touchée par la fraude



La filière scientifique est la plus touchée par la fraude
La ministre de l'Education nationale se réunira ce matin avec les syndicats autonomes, les associations des parents d'élèves et la presse pour donner les détails et fixer la date officielle de la deuxième session des épreuves partielles du bac. D'ores et déjà , on sait que la filière sciences expérimentales est la plus touchée par la fraude avec sept matières à repasser. Les candidats issus des autres filières recomposeront aussi tous les sujets en commun avec la filière scientifique.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Au total environ 50% de candidats sur les 800 000 ayant passé leur bac entre le 29 mai et le 2 juin dernier vont devoir repasser les épreuves du bac, selon les premières estimations établies par les syndicats autonomes du secteur.Les candidats issus de la filière scientifique sont les plus touchés par la fuite des sujets. Hormis la langue arabe et l'éducation islamique, les sept autres matières de cette filière ont fuité. Les candidats scientifiques vont devoir donc repasser les sept matières.Les candidats des autres filières devront recomposer, quant à eux, tous les sujets communs avec la filière scientifique. Ces derniers devront repasser entre deux à trois matières notamment le français, l'anglais et histoire-géographie, selon les syndicats du secteur.Les candidats des filières littéraire et philosophie et littéraire et langues ne devront pas être concernés par cette deuxième session. Puisque selon le premier bilan du ministère de l'Education nationale, 4 filières sur 6 sont touchées par la fuite des sujets. Il s'agit des filières sciences expérimentales, gestion économique, technique mathématique et mathématique.La deuxième session des épreuves du bac interviendra durant ce mois de Ramadhan. Elle devra s'étaler au maximum sur quatre jours notamment pour les scientifiques et touchera les 48 wilayas. Le Satef (syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation) a proposé la date du 18 au 22 juin pour refaire les épreuves à raison d'une matière par jour et les matinées seulement en raison du mois de Ramadhan.Ce syndicat appelle, par ailleurs, à ce qu'il n'y ait plus, à l'avenir, de sujet commun entre les différentes filières. Le CLA estime pour sa part que la date des épreuves partielles du bac interviendra au plus tard le 20 juin. «Refaire les épreuves demande toute une organisation qui a besoin d'un peu de temps», estime Idir Achour président du CLA.La ministre de l'Education se réunira ce matin avec les syndicats autonomes du secteur, les associations des parents d'élèves et la presse pour donner tous les détails sur le déroulement des épreuves partielles du bac. La date officielle du déroulement des épreuves sera aussi fixée et annoncée aujourd'hui en concertation avec les partenaires sociaux.S. A.Sellal promet des sanctionsActualité oblige, le scandale, lié à la fraude enregistrée lors des épreuves du baccalauréat, a été évoqué par le Premier ministre lors de son intervention devant les participants de la tripartite. Selon lui, «la fraude enregistrée dans le secteur de l'éducation et du savoir est inacceptable et le gouvernement est décidé à combattre l'étendue de la fraude».Très affecté par ce scandale, Abdelmalek Sellal a déclaré que la «justice va frapper fort contre tous ceux qui sont impliqués et reconnus coupables dans cette affaire de fraude». «Quand on touche à ce niveau du savoir, on a touché à la sécurité nationale», a regretté le Premier ministre, qui a appelé les citoyens à contribuer à la lutte contre ce genre de comportements, estimant qu'il n'y a «point d'avenir quand on bouscule les structures du savoir et de la connaissance».Réitérant son soutien et celui de son gouvernement à la ministre de l'Education, Abdelmalek Sellal a déclaré que «l'enquête est en cours pour démasquer les auteurs de tels actes et la justice frappera fort contre tous ceux qui sont impliqués» dans les fuites enregistrées lors du baccalauréat 2016.Le Premier ministre a estimé dans ce sens, que «des mesures de réformes devraient être prises au niveau de l'Office national des examens et des concours (Onec) si des imperfections venaient à être décelées». «La fraude ne restera pas impunie», a encore ajouté le Premier ministre, assurant que «tout responsable n'assumant pas ses responsabilités dans des affaires engageant la sécurité et la stabilité du pays sera sanctionné selon les lois en vigueur».


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