Inspecteur vétérinaire principal, spécialiste du contrôle de la qualité et de l'analyse alimentaire, secrétaire générale du Syndicat national des vétérinaires fonctionnels de l'administration publique, le docteur Saïda Akali estime nécessaire de redynamiser le conseil interprofessionnel qui regroupe tous les partenaires de la filière. Elle appelle également à la régulation du marché avec un circuit formel et à l'ouverture de marchés de gros de viande.-Comment analysez-vous les conditions dans lesquelles sont vendus les moutons à l'approche de l'Aïd 'Un climat un peu tendu, beaucoup de questionnements de la part des citoyens, mais en général ce sont les mêmes conditions que les années précédentes.La seule particularité, cette année, est que le déplacement du cheptel entre les wilayas est conditionné par un dossier sanitaire de bonne santé des moutons à cause de l'épizootie de fièvre aphteuse qui a frappé le cheptel bovin.-Qu'en est-il, selon vous, du respect du dispositif imposé par le ministère de l'Agriculture après la réouverture des marchés 'Evaluer un dispositif, c'est évaluer d'abord les moyens humains et matériels mis pour l'application de ce dispositif et évaluer aussi le degré d'implication de tous les intervenants.Pendant la période de l'Aïd, les points de vente de moutons pullulent un peu partout d'une manière désorganisée. Difficile de tout contrôler sans l'implication totale des agents de la Sûreté nationale et des collectivités locales du ministère de l'Intérieur, car le nombre des docteurs vétérinaires déployés sur le terrain est insuffisant.-A votre avis, pourquoi l'instabilité des prix persiste-t-elle sur le marché dans une filière qui tarde à se développer 'La réponse est dans la question, la filière est loin d'être organisée, beaucoup d'intermédiaires font que seuls l'éleveur et le consommateur payent le prix de cette spéculation. Il faut redynamiser le conseil interprofessionnel qui regroupe tous les partenaires de la filière, réguler le marché avec un circuit formel et prévoir des marchés de gros de viande, comme cela se fait dans les pays développés (du producteur au consommateur).-Qu'en est-il des moyens déployés en matière de santé animale 'D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 60% des maladies humaines sont d'origine animale. Il n'existe pas deux santés (santé animale et santé humaine), mais une seule. Il s'agit de la santé publique vétérinaire.Les services responsables sont très mal structurés, ils ont peu de moyens pour faire face à toute menace. Pour qu'ils soient efficaces et en adéquation avec les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), les services vétérinaires au niveau local doivent jouir d'une autonomie structurelle, fonctionnelle, technique et financière pour agir quand il faut et surtout comme il faut et ne pas rester esclave d'une administration lente à réagir.
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Posté Le : 29/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Imadalou
Source : www.elwatan.com