Les pouvoirs publics, pour maintenir lesachet de lait à 25 dinars, ont dû débourser jusqu'ici 874 millions de dinarsde subvention au profit des producteurs locaux. Selon le secrétaire général duministère de l'Agriculture qui intervenait hier à l'occasion d'une rencontreorganisée par la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA),41 dossiers de producteurs concernés par la subvention ont été réglés alorsque, ajoute-t-il, 7 autres sont en cours de régularisation pour un montant de104 millions de dinars.C'est un montant total de 978 millions dedinars qui a été versé par l'Etat pour maintenir le prix du sachet de lait,dont la poudre importée sur le marché international est passée de 2.600 dollarsla tonne en 2006 à près de 6.000 dollars aujourd'hui.Pour ce responsable, si la collecte delait est aujourd'hui insignifiante (15% environ de taux d'intégration), c'estparce que ce créneau, négligé pendant longtemps, selon lui, n'avait pasbénéficié d'investissements dans le passé. « En terme de production, on est passéentre 2000 et 2006 de 1,5 milliard de litres à 2,2 milliards, alors qu'en cequi concerne la collecte de lait durant la même période, on est passé de 96millions de litres à 230 millions », a déclaré le représentant du ministère del'Agriculture, précisant cependant que cela reste extrêmement insuffisant.Pour pallier cela, l'Etat, poursuit le SGdu département de Saïd Barkat, a mis en place un dispositif assez conséquent(qui pourrait être amélioré si c'est nécessaire), notamment en bonifiant àhauteur de 4% toutes les importations de vaches laitières.Des investisseurs du Moyen-Orient et duCanada seraient très intéressés par l'élevage bovin en Algérie. Des discussionsseraient même en cours, a annoncé le responsable du ministère, qui appellera enoutre les investisseurs nationaux à s'intéresser à ce créneau, en soulignantque notre pays a besoin de centaines de milliers de vaches laitières durant lesprochaines années. Le coût de ce programme s'élève, poursuit-il, à 298milliards de dinars, dont 50%, soit 150 milliards de dinars, seront pris encharge par l'Etat sous forme d'aide.Intervenant en marge de la rencontre, àlaquelle ont été conviés les producteurs de lait, le président de la Fédérationnationale de l'industrie agroalimentaire a indiqué qu'un dossier complet est entrain d'être confectionné par la fédération pour être présenté devant le chefdu gouvernement pour ne plus dépendre de la poudre.« L'Algérie est devenu l'un des plusgrands consommateurs de lait au monde et les gens profitent de cette situation», a déclaré le président de la fédération, tout en précisant que le prix réeldu sachet de lait revient aux producteurs à 52 dinars. Selon lui, la subventionde 15 dinars accordée par l'Etat aux producteurs pour maintenir le prix du laità 25 dinars reste insuffisante puisque, explique-t-il, la poudre de lait necesse d'augmenter. Les producteurs revendiquent, argue le président de lafédération, plus de 25 dinars pour faire face à la fluctuation des prix de lapoudre. Il soutiendra par ailleurs que la filière lait ne pourra pas êtretotalement organisée avant dix ans. Le nouveau dispositif de soutien mis enplace par l'Etat pourra-t-il venir à bout du problème du lait dans notre pays ?En tous les cas, le PDG de la BADR, qui apris part à la rencontre d'hier, s'est déclaré disponible à accompagner tousles investisseurs de la filière dans leurs projets dans le but d'éviter dans lefutur les importations de la poudre et du coup économiser des sommes énormes auTrésor public. La banque qu'il dirige, a-t-il tenu à souligner lors de sonintervention, a déjà financé pour 25 milliards de dinars des laiteriespubliques et accordé plus de 1 milliard de dinars pour le privé à travers lelancement de 21 projets.
Posté Le : 11/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : ZMehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com