La filière connaît des perturbations à Bouira: Les producteurs de lait demandent l'aide de l'Etat

Les producteurs de lait de Bouira montent au créneau. La cherté des aliments, le prix de vente du lait jugé très démotivant et l’anarchie qui règne dans la distribution de l’aliment, autant d’obstacles qui freinent le développement de cette activité.

En réunion, jeudi dernier, à la Chambre de l’agriculture, les producteurs de lait se sont accordés pour interpeller les pouvoirs publics. Pour eux, il n’est pas possible de travailler quand on produit un litre de lait à 65 DA et qu’on le vend à 45 DA.

«Nous ne pouvons pas continuer à vendre le lait à 45 DA le litre alors qu’à la production il revient à 65 DA. L’Etat doit nous aider. Nous voulons vendre notre produit à 75 DA le litre, ce qui nous permettrait de joindre les deux bouts», souligne un éleveur de la région de M’Chedallah.

Ainsi, les producteurs mettent en cause la qualité de l’aliment concentré qu’ils achètent auprès de l’ONAB de Aïn Bessem.

«Nous ignorons si cet aliment concentré est complet ou pas», ajoutent-ils.

En outre, certains éleveurs affirment que la distribution de l’aliment ne se fait pas de manière équitable et ils éprouvent d’énormes difficultés pour en acheter.

Faut-il souligner que ceux qui sont touchés par la pénurie d’aliments sont les éleveurs des communes de l’est de la wilaya du fait de l’absence d’un réseau de distribution.

Afin de mettre fin à ce problème, les concernés demandent aux autorités locales d’ouvrir plusieurs dépôts de distribution d’aliments, et de réduire les prix.

Pour le président de l’Association des producteurs de lait de Bouira, la situation actuelle n’encourage pas les professionnels du lait. Cependant, l’association, qui réunit 700 producteurs à travers toute la wilaya et collecte près de six millions de litres par an, promet d’agir.

«Nous nous engageons à régler le problème de l’aliment et aussi à organiser un circuit de distribution concernant le concentré. Comme nous allons continuer à soumettre les revendications des éleveurs aux autorités concernées», soutient Hamdani Tahar, représentant des éleveurs producteurs de lait.

Dans la mesure où les pouvoirs publics n’interviennent pas, les producteurs menacent d’occuper la rue.

Ali Cherarak