Algérie

La fièvre des achats à la vieille ville Premier jour du ramadhan


Le rush sur les produits alimentaires de base a atteint un pic incroyable, hier, premier jour du Ramadhan.Déjà à la rue Mellah Slimane, principale artère commerçante de Souika, les bouchers étaient très sollicités, notamment pour la viande hachée, très prisée pour la préparation de la fameuse chorba du Ramadhan. Le produit est très demandé notamment par les familles à faible revenu, après la montée fulgurante de la viande d'agneau qui a passé la barre de 1500 DA le kg. Toutefois, il est déplorable de constater que les conditions dans lesquelles se vend la viande hachée à Souika, chez les bouchers, ou du côté des revendeurs informels, sont tout simplement inacceptables. Avec la chaleur et la multiplication des risques liés au manque d'hygiène, les voyants des dangers d'éventuelles intoxications sont au rouge.
En dépit de toutes les campagnes de sensibilisation, commerçants et consommateurs continuent de jouer avec le feu. Pourtant, tout le monde sait pertinemment que la viande proposée sur les étals informels de Souika n'est pas passée par les abattoirs officiellement agréés et encore moins par le contrôle vétérinaire. Des dizaines de carcasses de bovins surtout sont écoulées au grand jour dans ce lieu mythique de la ville. Et les Constantinois en raffolent. A la veille du Ramadhan, des files interminables se sont formées durant toute la matinée devant des bouchers qui font passer (et repasser) dans des hachoirs dont il est difficile de vérifier la propreté, une viande à l'origine douteuse, dans des conditions d'hygiène indescriptibles. Une viande «travaillée» à la main et servie dans des sachets en plastique, ou entreposée sur des comptoirs pleins de saletés. Mais où va-t-on avec ces habitudes, et le consommateur est-il vraiment conscient de ce qu'il est en train de ramener à sa maison, pour ses enfants ' La réponse est malheureusement non. Et les services de contrôle, que contrôlent-ils vraiment ' Rien. En somme, c'est la débandade à tous les niveaux.