Après la fière acheteuse qui s'était emparée d'eux la veille du mois de Ramadhan, les Algériens sont revenus à de meilleurs sentiments, en limitant leurs achats.C'est fou ce que les Algériens dépensent comme argent durant le mois de Ramadhan. Comme si la fièvre acheteuse s'était subitement emparée d'eux, beaucoup se sont rués, dés la veille sur les marchés des fruits et légumes pour faire leur plein de provisions. Fort heureusement, la tension des premiers jours est très vite tombée. Malgré la baisse des prix de certains produits qui sont très demandés sur le marché, les clients ne se pressent plus devant les étals pour s'approvisionner.
Certes, ils n'ont pas totalement déserté les lieux, mais leur présence est moindre. Parfois, on a l'impression que les vendeurs sont plus nombreux que les clients. A tel point que les premiers se demandent où sont passés les seconds. Il n'empêche que cette désaffection du public est un désaveu pour les commerçants, particulièrement ceux qui ont misé sur le mois de Ramadhan pour se faire beaucoup d'argent.
C'est aussi un moyen pour les pousser à baisser les prix. Le contrôle' Tout le monde en parle, mais le principal concerné, à savoir le ministère du Commerce qui a pourtant promis d'envoyer sur le terrain son escouade composée de plus de 6 000 contrôleurs, semble complètement dépassé. En témoignent ces nombreuses infractions commises chaque jour, en raison, précisément, de l'absence de contrôle. Le ministère du Commerce a promis, également, de mettre un terme à cette fâcheuse habitude qu'ont certains commerçants qui n'hésitent pas à changer d'activité, en transformant leur magasin en local vendant de la zlabia pendant le mois de Ramadhan. Plus futés encore, d'autres se convertissent en vendeurs de moutons à l'approche de l'Aïd. Des pratiques malsaines qui dénaturent l'activité en matière de commerce et confirment l'étendue du mal dont souffre depuis de longues années ce secteur.
C'est bien d'occuper les jeunes et leur permettre de gagner un peu d'argent à l'occasion de ce mois sacré, mais pas en vendant n'importe quoi. Déjà que beaucoup de produits sont incontrôlés, que dire alors de ces boissons maison, exposées en plein soleil et vendues dans des petits sachets en plastique sans aucune mesure d'hygiène'
Il en va de même pour le pain vendu un peu partout, parfois même en pleine chaussée sans que l'on se soucie ni de l'hygiène, ni des gaz toxiques dégagés par les nombreux véhicules automobiles qui empruntent cette rue.
Dans certains quartiers, de jeunes débrouillards ont installé carrément, des barbecues pour vendre des sandwichs à base de merguez après le ftour.
Un commerce qui prend de plus en plus d'ampleur et qui a fini par indisposer à la longue les riverains qui ne savent plus à quel saint se vouer pour dénoncer ces fumées grasses qui agressent les narines et noircissent les murs de leurs immeubles ou leurs balcons. Dans ces quartiers, on a installé des étals de fortune pour vendre des kémia de kalbelouz ou du thé.
Une activité très en vogue, puisqu'elle attire de nombreux jeunes qui veulent se distraire, en se livrant à une partie de dominos ou de cartes sous les yeux amusés des passants. Comme quoi, le Ramadhan n'est pas qu'un mois de piété. C'est aussi une opportunité pour certains pour gagner un peu d'argent ou se divertir après l'heure du ftour.
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Posté Le : 17/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kaci AGGAD
Source : www.lexpressiondz.com