Algérie

La fièvre a gagné la population de Tlemcen



A la veille du mois sacré de Ramadhan, la fièvre a gagné presque toute la population tlemcénienne qui a pris d'assaut, tôt jeudi matin, tous les étalages du marché des fruits et légumes mais aussi les magasins d'alimentation générale et ceux de la vaisselles.
Une fièvre à la grande joie des marchands et des commerçants qui y ont trouvé une grande opportunité pour majorer les prix des produits notamment les légumes et les viandes blanches et rouges. Ainsi et en l'espace de vingt-quatre heure, le prix du kilogramme de poulet est passé de 260 dinars à 380 dinars, les viandes rouges de 850 dinars à 1100 dinars, la carotte, produit très consommée au cours de ce mois, de 50 dinars
à 100 dinars, la laitue de 60 dinars à 150 dinars, tout comme le navet et la betterave alors que la courgettes et le piment vert sont cédés eux aussi à 150 dinars alors que leurs prix, la veille, n'étaient respectivement que de 50 dinars et 80 dinars. Même les fruits secs comme le raisin, les prunes et les pruneaux ont connu une augmentation sensible et leurs prix varient entre 950 dinars et 1 300 dinars. Ce qui a découragé bon nombre de petites et moyennes bourses qui vont devoir se plier en dix pour passer ce mois «de piété, d'entraide et de fraternité».
L'activité commerciale a connu donc une effervescence au point où la circulation était devenue infernale au centre-ville de la cité des Zianides qui s'est retrouvée trop exiguë pour contenir aussi ceux venant des 53 communes de la wilaya de Tlemcen. Par ailleurs, les marchands de gros des produits alimentaires ont connu une grande affluence venus s'approvisionnent en sucre, semoule, café, détergent, boissons gazeuses et huile de table d'autant plus que leurs prix sont restés stables pour le moment et ces grossistes offrent des prix concurrentiels.
Côté citoyens, ils affirment que «certains produits ont connu une flambée injustifiée, comme les épices, les légumes, le raisin sec, les pruneaux, les prunes enfin ceux qui sont très demandés en ce mois» et justifient cette augmentation par un manque de civisme et l'absence d'une culture de consommation car en face de cette forte demande les commerçants profitent et majorent leurs prix».
De leur côté, les marchands des fruits et légumes expliquent cette augmentation par le fait «que les marchés de détail n'ont pas été approvisionnés par le marché de gros d'Abou-Tachfine, comme chaque année à la veille du mois de Ramadhan et c'est la tactique suivie par les mandataires pour provoquer une certaine tension sur certains produits de large consommation et augmenter les prix» et d'ajouter :
«La même stratégie est adoptée par les abattoirs de poulet qui a vu son prix passer de 260 dinars à 380 dinars en l'espace de vingt-quatre heures et la plupart des boucheries n'ont fait qu'écouler la marchandise qu'elles avaient en stock». Ce mois sacré s'annonce donc très difficile pour les personnes à faibles revenus ou à revenues moyens, il est attendu donc un contrôle de ces prix de la part des responsables en charge de ce secteur.


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