La FFC voit rouge !

11 fils de chahid convoqués par la justice La FFC voit rouge! Onze des siens sont convoqués pour le 6 juin devant le tribunal d’El-Harrach pour notamment attroupement sur la voie publique. La FFC appelle à la solidarité et dénonce ce qu’elle appelle la répression! Onze fils de chahid, dont le président de la Fédération des fils de chahid (FFC) de Tizi-Ouzou, comparaîtront le 6 juin prochain devant le tribunal d’El-Harrach en section correctionnelle. Les mis en cause ont été convoqués par ce tribunal pour répondre du grief retenu contre eux, à savoir attroupement sur la voie publique et occupation de l’autoroute. Les faits remontent au 19 mars dernier quand les fils de chahid ont pris la résolution de se rendre à Alger et exiger au cours d’un sit-in devant le Palais du gouvernement, la remise aux autorités d’une plate-forme de revendications comprenant entre autres la revalorisation des pensions et la retraite à deux fois et demi le SNMG. Les autorités avaient décidé d’empêcher cette manifestation. Ainsi, le président de la FFC a animé un point de presse dans lequel il a commencé par dire : «(...) le pouvoir ne cesse de s’attaquer aux fils de chahid de tous bords. Nous n’allons pas baisser les bras quelles que soient les conséquences. Nous étions près de 7.000 personnes le 19 mars dernier à Bab Ezzouar. Alors la question est : pourquoi la justice ne convoque que onze personnes?» Mustapha Aoudia, le président de la FFC, estime, par ailleurs, que «les fils de chahid n’ont à aucun moment bloqué l’autoroute!» Selon lui, bien au contraire, c’est le cordon de policiers, impressionnant et estimé, selon le président de la FFC, à environ 4.000 URS qui a bloqué la route. Pour lui, «la situation est insupportable et même incontrôlable. D’ailleurs, on risque un embrasement total!» Mieux, dans la déclaration ayant sanctionné la réunion de la FFC, il est dit que «les fils de chahid de la fédération de Tizi-Ouzou, comparaîtront devant le tribunal d’El-Harrach le 6 juin 2007, pour le seul tort d’avoir revendiqué des droits légitimes et confisqués depuis l’indépendance» et d’avertir que le 6 juin les fils de chahid ne seront pas seuls devant le tribunal d’El-Harrach, ils seront nombreux dans l’union et la solidarité pour dire tout haut «non à la répression et à l’injustice!»