Le personnel a soulevé plusieurs problèmes dont, entre autres, les mauvaises conditions de travail, les employés vacataires depuis 2007 et le matériel en panne.
La fête internationale de la Protection civile qui devait se dérouler hier au niveau de l'unité de Kechida, s'est transformée en un mouvement de protestation inédit dans les annales de ce corps à Batna. Les agents venus de plusieurs daïras assister aux festivités, en attendant l'arrivée des officiels, se sont tout à coup mis à scander des mots d'ordre hostiles au directeur général.
Ils étaient unanimes à lui reprocher, en sus d'une gestion «catastrophique», un comportement grossier et irrespectueux envers eux. Ils se sont rassemblés plus tard au niveau du siège de la direction générale où le responsable en question a reçu une délégation pour dialoguer. Au cours de cette réunion à laquelle participaient plusieurs agents et autres chefs d'unité, la discussion a tourné autour d'une roue de secours et autour d'insultes graves (que nous n'osons pas mentionner ici), qu'il aurait proférées à l'encontre de plusieurs agents. Le mis en cause se dit prêt à aller dans une mosquée et à jurer sur le Coran qu'il n'a jamais prononcé la moindre insulte. S'agissant de la roue de secours, c'est une histoire des plus énigmatiques, puisqu'elle fait défaut depuis 4 mois. Quatre longs mois durant, l'ambulance roulait sans cette roue et il a fallu que la panne survienne lors d'un cortège officiel.
Une crevaison a immobilisé le véhicule. C'est le chauffeur qui a en a fait les frais puisqu'il muté loin de son domicile. Les mutations sont, note-on, les sanctions de prédilection du directeur. L'un des chauffeurs présents à la réunion, a témoigné qu'il a essayé de refuser de conduire sans roue de secours, mais qu'il a été sommé de le faire par un supérieur, faute de quoi il sera sanctionné. L'occasion a ouvert la voie à tout le personnel de poser les problèmes qui minent l'institution : micros en panne, employés vacataires depuis 2007 pour les tout nouveaux, et aucune perspective de titularisation alors que de temps à autre arrivent de nouvelles recrues dûment titularisées. En plus des problèmes de restauration, de chauffage et de matériel roulant. Enfin la seule exigence de l'ensemble des agents est le départ de leur directeur général. La colère a atteint son paroxysme dans les couloirs qui mènent vers le bureau : «dégage, dégage», criaient-ils en ch'ur.
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Posté Le : 07/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lounes Gribissa
Source : www.elwatan.com