La fête du cheval gagnerait à être institutionnaliséeTiaret : les autres articles

Le 1er Salon du cheval à Tiaret a eu lieu en 1985, un salon qui, à l'époque, était assez connu. Sur le plan national, c'était vraiment un rendez-vous incontournable.Son coup d'envoi a même nécessité la création d'infrastructures hôtelières pour héberger les nombreux visiteurs venus des quatre coins du pays. Cependant, pour aussi spectaculaire qu'il fût, il n'en demeure pas moins que ce salon n'a été organisé qu'au cours de quatre années (de 1985 à 1988).
La suite, hélas, on la connaît tous : la décennie noire a occasionné son coup d'arrêt. «On a passé une dizaine d'années à galérer sans arriver à vendre le moindre cheval», nous dira le directeur de la jumenterie, et d'ajouter: «Pendant les années 90, des terroristes ont attaqué à plusieurs reprises la jumenterie pour voler des chevaux et du matériel.» Depuis et jusqu'à ce jour, les habitants de Tiaret n'ont toujours pas droit à un festival du cheval digne de ce nom : la fête du cheval à Tiaret est devenue une manifestation sporadique, sans être institutionnalisée.
La dernière en date, c'était au mois de juin dernier et a entraîné une foule nombreuse.
Organisée «au pied levé» par la wilaya, la manifestation a regroupé des fantasias mais aussi la coupe d'Algérie d'équitation, la vente de chevaux, des portes ouvertes sur le monde du cheval, un concours d'élevage ainsi que des expositions de harnais traditionnels, de peinture, de photos. L'avant-dernière fête a eu lieu' en 2008 ! Aussi, les amoureux du cheval, ceux de Tiaret et même ceux des autres régions du pays lancent un appel pressant pour demander l'institutionnalisation de la Fête du Cheval.
Il faut cependant savoir qu'il y a des fêtes traditionnelles, qui sont «incontournables» à Tiaret, organisées par la population locale : Waada de Mrila, une tribu qui s'appelle Kriche (tribu des Krayeche) qui organise, chaque année, une waada qui regroupe des centaines de chevaux et de cavaliers venant de tout le pays. Ils sont tous pris en charge par la population, bien connue pour son hospitalité.