Algérie

La fête des Cariocas



La fête des Cariocas
Le premier week-end de show et de musique brésilienne a été étrenné, jeudi soir, à la salle Ibn Khaldoun à Alger avec la brillante prestation du groupe féminin.C'est dans une salle au trois quarts pleine que le groupe brésilien a transporté durant une heure et demie le public dans le monde féerique de la samba afro-résilienne. Issues de nationalités diverses, les douze musiciennes se sont surpassées sur scène. Elles ont, en effet, prouvé, encore une fois, puisque l'année dernière elles se sont produites dans le cadre du Festival de Timagd, que la batucada n'a aucun secret pour elles. Rappelons au passage que la batucada est née à Rio de Janeiro. Il s'agit d'un genre musical réputé pour ses percussions traditionnelles du Brésil dont les formules rythmiques donnent naissance à un sous-genre de la samba. Elles ont présenté un répertoire certes brésilien, mais avec cependant une approche personnelle haute en couleur. Les fondatrices de ce groupe ne se sont pas trompées en choisissant de baptiser le groupe «Zalindé», qui veut dire en verlan beauté.Elles détiennent non seulement la beauté, mais également la grâce dans l'interprétation et dans le mouvement du corps. Les musiciennes se mettent en place dans une configuration des plus étudiées. A droite, les caisses claires donnant les sons faibles, à gauche de grosses caisses donnant des sons graves et au centre des percussions afro-brésiliennes se déclinant sous la forme de timbales, d'une guitare sèche, d'une guitare élécrique, le reco-reco, le ganza ou encore le glockenspiel. La chanteuse du groupe lance au public d'une voix chaleureuse : «Bienvenue public à ce concert. Nous sommes contentes d'être à Alger ce soir. Ils attendent votre venue au Brésil. Nous avons de la place pour vous tous physiquement et dans le c?ur. ??1, 2, 3 Viva l'Algérie''. Bienvenue à l'équipe nationale algérienne au Brésil. Nous vous attendons à bras ouverts», dit-elle toute excitée. Elle enchaîne ensuite sur de langoureux morceaux dont, entre autres, Na Lata, Travessia, Habanera, Ares do Sul, Il est ayé.Les convives ont même eu droit à des reprises, à l'image de la célèbre chanson de Myriam Makéba, Mama Africa, ou encore le titre mythique Every things gona be all right, du défunt Bob Marley. Chaque musique se targue de posséder des phrases rythmiques convergentes. Le brassage entre les rythmes vient aisément. Dans un déferlement gestuel des plus élégants, les artistes ont synchronisé à merveille leurs jeux instrumentaux avec leurs mouvements corporels. Le show a été rehaussé par la présence de deux danseuses africaines, lesquelles se sont appliquées à offrir des pas de danse endiablés et saccadés à la fois. La synchronisation entre l'ensemble des artistes était des plus parfaites. Il faut dire que la complicité est l'un des éléments forts de ce groupe féminin à 100% ; la deuxième partie du spectacle a été ponctuée par un changement de plateau. Honneur au carnaval avec cet alignement en longueur, en demi-ronde ou encore en cercle.Les artistes évoluent alors sur scène avec des instruments musicaux faits de tambours, tambourins, tarols et surdos, accrochés à la taille par des sangles. Les sons donnent leur pleine mesure. Il est à noter que l'organisateur de cet événement, les Etablissements arts et culture, en partenariat avec Organic Music, organise jusqu'au 20 février à la salle Ibn Khaldoun trois autres week-ends de show, où la musique et la danse brésiliennes occuperont une place de choix.




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