la fête à tue-tête

C'est l'été, c'est la fêteAu lendemain de l'annonce des résultats du bac, les disc-jockeys hurlent de toutes parts.La saison estivale ne bénéficie pas uniquement qu'à ceux qui aiment les plages. C'est aussi la période idéale pour la célébration des fêtes de mariages, de circoncisions et bien d'autres occasions qui viennent s'y joindre ces dernières années. A travers les villages, les nuits sont animées. Les fêtes de mariages battent leur plein après un mois de Ramadhan consacré à la pratique religieuse. Juste après l'Aïd, l'ambiance a repris ses droits. Toutefois, contrairement aux années précédentes, cette année, la fête s'est trouvée de nouvelles raisons. Beaucoup de familles, pour fêter la réussite de leurs enfants au bac et au BEM, recourent aux gros moyens. C'est carrément le disc-jockey qui bat les décibels toute la nuit. Le jeu en vaut la chandelle. Le bac est un sésame qui ouvre les portes de l'avenir pour les enfants. C'est aussi la preuve que les efforts consentis par les parents ont porté leurs fruits. Et bien évidemment, c'est une occasion pour faire plaisir à ceux qu'ils aiment et une autre pour clouer au pilori le voisin indélicat. Aussi, ces derniers jours qui ont suivi l'annonce des résultats du bac, les disc-jockeys hurlent de toutes parts. Les voisins et les membres de la famille les plus éloignés sont invités à assister à la fête. L'occasion, si elle fait plaisir et sème la joie chez les parents, cause toutefois quelques soucis à beaucoup d'invités. L'achat des cadeaux est une tâche qui s'alourdit de plus en plus. La facture s'alourdit en effet car chaque semaine, chaque famille doit en acheter deux ou plus.Ce ne sont pas seulement les fêtes de la réussite au bac qui attendent chaque week-end. D'autres familles célèbrent les circoncisions. Les moyens ne comptent pas. Pourvu que les enfants soient heureux. La fête de circoncision est une célébration ancestrale. Elle est incontournable pour les familles kabyles. Elle est organisée avec faste quitte à recourir à l'endettement. Les invités repartent comblés par le festin. C'est ce qui compte. Du moins pour le moment.Par ailleurs, à côté de ces nombreuses raisons de festoyer, une autre, et pas des moindres, se présente chaque semaine. La fête d'un mariage. C'est une grande occasion du côté du marié comme du côté de la mariée. Contrairement à un passé récent où la fête n'est grande que du côté du mari, ces dernières années, même la mariée a droit à sa fête grandiose. Une fête qui ressemble à un gouffre financier pour beaucoup. De nombreux frais sont perçus comme superflus par un grand nombre de personnes. En plus du disc-jockey qu'il faut payer à 10.000 dinars, le cortège doit souvent s'allonger avec des dizaines de véhicules et de préférence les grosses cylindrées. Des véhicules que la mode veut qu'on paye alors que d'autres propriétaires se font inviter avant de se voir embarqués dans les cortèges. En fait, ces derniers temps, les familles commencent à se plaindre de la charge financière de ces fêtes qui s'alourdit d'année en année. Chaque week-end, chacun est invité dans une ou plusieurs fêtes. Acheter un cadeau est une obligation. Chaque lot coûte au moins 1000 dinars. Ce qui fait que chaque week-end, l'on doit réserver pas moins de 5 000 dinars rien que pour les fêtes. Enfin, notons que le poids des traditions n'est plus aussi lourd ces dernières années. C'est plutôt la mode qui devient pesante. Suivre l'air du temps n'est pas gratuit. C'est bien trop cher pour de nombreuses familles. Pour une fête, tout se paye aujourd'hui ou du moins par location. Il faut louer même les plats et les ustensiles alors que jadis la tâche revenait aux voisins.Kherrata3 morts dans un accident de la circulationUn tragique accident de la circulation s'est produit dans la soirée de mardi dernier aux environs de 23 h à hauteur de la sortie du tunnel de Kherrata, a-t-on appris auprès du Groupement de la gendarmerie de Béjaïa. Ainsi, une fois de plus, le tunnel de Kherrata a été le théâtre d'un accident de la circulation mortel. Un camion de 10 tonnes, de retour de Sétif aurait perdu l'usage de ses freins à la sortie du tunnel. Pris de panique, le chauffeur a aussitôt perdu le contrôle de son camion en percutant plusieurs voitures allant dans les deux sens. Deux voitures sont tombées du viaduc dans l'oued, après avoir été violemment heurtées par ledit camion. Le bilan de ce tragique accident a fait au moins trois morts et plus d'une dizaine de blessés.