Algérie

La fermeture du bureau de l'OLP à Washington est «une déclaration de guerre»



Les dirigeants palestiniens ont condamné lundi la fermeture du bureau de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, considérant cette décision de l'administration américaine comme «une déclaration de guerre» aux efforts visant à jeter les bases de la paix dans le pays et dans la région.Réagissant après l'annonce lundi de la fermeture du bureau de l'OLP à Washington, le gouvernement palestinien a regretté que l'administration du président Donald Trump ait pris «une telle décision hostile au peuple palestinien et sa cause», a indiqué le porte-parole, Yousef Al-Mahmoud, cité par l'agence Wafa. Le porte parole du gouvernement palestinien a ajouté, dans ce contexte, que la décision américaine met «en péril le processus de paix» et «n'engendrera que tension et anxiété dans toute la région», ainsi qu' «un feu vert donné à l'occupation pour poursuivre ses crimes et sa politique de colonies». «Le gouvernement palestinien lance un appel au monde libre et vivant à résister à ces nouvelles politiques coloniales», a-t-il fait savoir.
De son côté, le secrétaire général de l'OLP, Saeb Arekat, a assuré dans un communiqué que «les Palestiniens ne succomberont pas aux menaces américaines» et «ne fléchiront ni dans leur attitude vis-à-vis de l'administration Trump, ni dans leurs efforts pour faire juger les crimes commis selon eux par les dirigeants israéliens». Le chef de la Commission générale de l'OLP aux Etats-Unis, Hussam Zomlot, a affirmé, quant à lui, que «les droits des palestiniens ne sont pas négociables, ni à vendre et nous ne serons pas soumis au chantage et aux menaces de l'administration américaine». «Nous continuerons notre lutte légitime pour la liberté, l'indépendance et les droits historiques», a-t-il souligné. Pour le Chef de la représentation palestinienne aux Etats-Unis, cette fermeture s'inscrit dans le cadre de «l'engagement pris par l'administration américaine de protéger les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité pratiqués par l'occupant israélien dans les territoires palestiniens occupés et contre le peuple palestinien non armé».
Les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir procédé à la fermeture du bureau de représentation palestinienne à Washington, tout en accusant les dirigeants palestiniens de «refuser de parler à l'administration de Donald Trump et d'engager des négociations de paix avec Israël». «L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) n'a pris aucune mesure pour permettre le début de négociations directes et significatives avec Israël», a affirmé la porte-parole du département d'Etat américain Heather Nauert dans un communiqué. Pour les dirigeants palestiniens, la fermeture de cette mission n'est pas liée aux négociations de paix.
Elle s'explique, selon eux, par les démarches palestiniennes visant à traîner les responsables de l'occupant israélien devant la Cour pénale internationale (CPI) pour «crimes de guerre» et «crimes contre l'humanité». Depuis quelques semaines, l'administration américaine avait pris plusieurs mesures contre les palestiniens, notamment l'annulation de plus de 200 millions de dollars d'aide bilatérale, arrêt du financement de l'agence onusienne prodiguant ses services à des millions de réfugiés palestiniens (UNWRA), ainsi que la suppression de 25 millions de dollars d'aide aux hôpitaux palestiniens d'El Qods occupée. Les dirigeants palestiniens ont dénoncé alors un «chantage minable» visant à contraindre l'Autorité palestinienne à accepter l'accord de paix voulu par Washington.
Réfugiés palestiniens: l'Unrwa lance un appel à contribution
Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a lancé lundi un appel à contribution face à une «crise financière sans précédent», plusieurs pays arabes ayant déjà annoncé une contribution pour pallier à la fin de l'aide américaine. «Nous avons toujours besoin d'environ 200 millions de dollars (172 millions d'euros) pour combler le déficit de cette année», a déclaré au Caire lors d'une conférence de presse le directeur de l'Unrwa, Pierre Krohenbühl. L'agence onusienne traverse une "crise financière sans précédent" depuis la décision fin août des Etats-Unis, de loin son plus grand contributeur, de ne plus verser sa part, a-t-il regretté. Pour faire face à ce manque, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar ont annoncé chacun une contribution ponctuelle de 50 millions de dollars (43 millions d'euros), selon M. Krohenbühl.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a assuré au directeur de l'agence que les pays arabes «ne permettraient pas le démantèlement de l'Unrwa», selon un communiqué de l'organisation panarabe. Mardi, les chefs de la diplomatie des pays membres de la Ligue arabe se réuniront au Caire en présence de M. Krohenbühl pour un sommet largement consacré à la situation de l'Unrwa. La Jordanie, pays membre de la Ligue arabe, avait annoncé fin août l'organisation d'une conférence le 27 septembre à New York pour soutenir l'agence mise à mal par la fin de la contribution américaine. L'Unrwa est un intervenant essentiel auprès de millions de Palestiniens depuis sa mise en place il y a près de 70 ans. La décision américaine a été qualifiée de «cruelle et irresponsable», par un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui.
Dix journalistes palestiniens blessés par des tirs israéliens en août
Dix journalistes palestiniens ont été blessés par des tirs de l'armée de l'occupation israélienne en août dernier, rapporte, lundi, l'agence de presse palestinienne Wafa. Durant le mois d'août, 10 journalistes palestiniens ont été blessés par des balles réelles tirées par les forces de l'occupation israéliennes, a indiqué Wafa, qui fait également état de l'arrestation de 13 journalistes palestiniens par l'armée israélienne. Dans son décompte mensuel, Wafa relève qu'Israël multiplie ses agressions contre les journalistes palestiniens pour les empêcher à assurer leur rôle d'information de l'opinion publique, relevant que 26 violations ont été enregistrées lors du mois d'août contre la presse palestinienne. La commission palestinienne des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a appelé la semaine dernière les autorités de l'occupation israéliennes à cesser les violations infligées aux journalistes palestiniens et à mettre fin à la politique de détention.
A travers sa politique de détention à l'encontre des journalistes, l'occupant israélien cherche à museler la presse palestinienne et à restreindre sa liberté, a indiqué la commission qui a fait observer qu'une vingtaine de journalistes est retenue en détention administrative dans les geôles israéliennes dans des conditions très difficiles en violation du droit international. La commission a souligné à cet égard que certains journalistes ont été condamnés à de lourdes peines alors que plusieurs autres ont été pris pour cible par l'armée israélienne au moment où ils accomplissaient leur devoir de dénoncer les crimes humanitaires de l'occupant israélien. Elle a exhorté dans ces conditions la communauté internationale à appliquer les résolutions du Conseil de sécurité portant sur la protection des journalistes et des civils en période de conflit armé.


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