« La fermeture de nos frontières est tributaire d'une décision de l'OMS »

Pour faire face à la fièvre hémorragique Ebola qui a dépassé la barre des 10.000 cas, avec 4.922 morts, l'Algérie a mis en place un dispositif de prévention dans tous les établissements sanitaires du pays pour prendre en charge tout cas suspect. Mais, pour le ministère de la Santé, aucune mesure préventive ne sera efficace à 100%. « Aucun pays au monde n'est à l'abri d'un cas de fièvre hémorragique Ebola », a rappelé son porte-parole, Slim Belkessam, citant l'exemple des Etats-Unis qui, malgré l'énorme dispositif mis en place à travers les aéroports, ports et frontières terrestres, ont enregistré quand même un premier cas de fièvre hémorragique Ebola. Toutefois, le représentant du ministre de la Santé tient à affirmé que l'Algérie reste attachée au respect du règlement sanitaire international et les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Sur une éventuelle fermeture des frontières Sud, à l'exemple de celle que vient de prendre la Mauritanie suite à l'apparition du premier cas de cette maladie dans l'ouest du Mali, M. Belkessam a signalé que l'interdiction de la circulation des personnes se décrète d'abord par une décision émise par l'OMS. Le porte-parole tient, également, à préciser que l'Algérie a renforcé le contrôle à ses frontières et qu'elle n'a enregistré aucun cas qui soit suspect, ou un cas qui concerne les laboratoires de recherches. L'OMS divise en deux groupes les pays touchés par le virus Ebola, distinguant les pays les plus gravement atteints (Guinée, Liberia, Sierra Leone) et ceux ayant dénombré un ou quelques cas (Mali, Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis). Parmi ces derniers, le Nigeria et le Sénégal ne sont plus considérés comme affectés par l'épidémie. Au Liberia, tous les districts, à une exception près, ont rapporté au moins un cas d'Ebola, 4.665 personnes ayant été touchées par la maladie, qui a fait 2.705 morts. En Sierra Leone, tous les districts ont été concernés, avec 3.896 cas et 1.281 décès. Et en Guinée, le bilan est de 926 morts pour 1.553 cas. Le Mali, jusqu'ici épargné, vient de connaître son premier cas, mortel, une fillette de deux ans qui revenait de Guinée où elle s'était rendue avec sa grand-mère. Elle est décédée vendredi dernier. Parmi le personnel de santé, 450 personnes ont été infectées par le virus depuis le début de l'épidémie, dont 228 au Liberia et 127 en Sierra Leone. Au 23 octobre, 244 d'entre eux ont succombé à la maladie.