Algérie

La femme « tabou » en ligne de mire



La femme « tabou » en ligne de mire
Après « Beur Blanc Rouge » et la série comique « Hadj Lakhdar », le réalisateur des « Folles années du twist », un grand classique du cinéma algérien, revient à la faveur d'une nouvelle comédie, « Certifié halal », présentée, hier matin, à la salle Ibn Khaldoun d'Alger, au cours d'une projection spécial presse (précédent l'avant-première prévue le soir même), à laquelle a participé le comédien français d'origine algérienne, Smaïn Fairouze. Connu pour son « franc-filmer », Mahmoud Zemmouri, porte-parole cinématographique de la communauté algérienne établie en France, s'est attaqué, comme à l'accoutumée, à un sujet des plus tabous, que ce soit en Algérie ou en France, celui du combat des femmes pour pour l'égalité. Produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et Gaetan Dedeken, « Certifié Halal » a été tourné dans une ferme reculée de Biskra, mettant en scène Hadj Achour, un notable de la ville, qui s'apprête à marier sa fille Sultana au cadet des Laroubi, lit-on dans le synopsis. « Tout se passe à merveille, à un détail près : le carburateur de la R12 familiale, partie intégrante du trousseau, est défectueux. Après moult tergiversations, la dot change de main avec promesse de livrer la pièce avant la consommation du mariage... En France, la jeune Kenza fait scandale dans sa cité. Militante de l'association « Ni poules ni soumises », elle témoigne au JT de TF1 sur l'inégalité des sexes et le phénomène des certificats de virginité. Son frère Chérif, humilié, fait appel à son cousin Aziz pour arranger le mariage de sa s?ur au bled. Attalah, un riche volailler, friand de jeunes vierges, est un parti tout trouvé. Chérif drogue Kenza au GHB dilué dans une gourde d'eau bénite pour tromper la pieuse Mabrouka qui sera chargée de sa surveillance. C'est sans compter sur les effets imprévisibles de la drogue. Kenza, voilée de la tête aux pieds, se retrouve embarquée dans une Mercedes et croise la route du cortège de la mariée Sultana. C'est là que les ennuis commencent. Film tragique mais raconté de façon quasi comique, marque de fabrique du réalisateur dont on a déjà mesuré le génie dans ses précédentes réalisations : « 100% Arabica », « L'honneur de la tribu », « De Hollywood à Tamanrasset ». Le casting a été à la hauteur de cette grosse production qui réunit une pléiade de jeunes et moins jeunes comédiens qui font aujourd'hui les beaux jours du cinéma algérien et quelques belles figures de l'autre côté de la Méditerranée, à l'image de Fatima Hlilou, Hafisa Herzi, Mourad Zeguendi, Aziz Boukemache. La sortie officielle du film, coécrit par le réalisateur et Marie-Laurence Attias, est prévue le 13 mai prochain en France, en Belgique, en Tunisie et au Maroc.




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