Algérie

la femme, cet éternel faire-valoir



Celles qui ont réussi à braver les tabous et à s'affirmer dans des postes de responsabilité, ne sont jamais à l'abri d'un paternalisme masculin ni des réactions maladives.Une demi-journée récréative et quelques salles louées pour la circonstance sont loin de panser ces plaies béantes chez les femmes de Souk Ahras. Celles qui ont réussi à braver les tabous et à s'affirmer dans des postes de responsabilité ne sont jamais à l'abri d'un paternalisme masculin ni des réactions maladives de l'autre gent. Elles ne sont que trois membres de l'exécutif de la wilaya et deux élues à l'APW, elles présentent un état néant s'agissant du corps des chefs de daïra et leur nombre est nettement inférieur à celui des hommes dans tous les autres postes de responsabilité. Soit. Des dizaines d'employées recrutées dans le cadre du pré-emploi et du filet social sont exploitées légalement sans voie de recours.
Soumises à la seule appréciation de l'employeur, elles taisent leurs soupirs et parfois même admettent l'impensable. Le scandale de Aïn Seynour, on en parle encore, une année après. « Combien sont-elles ces victimes, issues de milieux défavorisés, que l'on invite à des sorties intimes en contrepartie d'un contrat de travail temporaire. Leur bourreau, un ex-élu de l'APC de Souk Ahras, sévit encore au nom de ses pairs de la même commune», s'insurge la représentante d'une association.
A l'APW c'est aussi un édile du peuple qui use de sa position pour proposer une promotion à une fonctionnaire, mariée et mère de trois enfants, en contrepartie d'une compagnie illégitime. Des dizaines d'autres cas sont encore prisonniers de la pudeur, alors que d'autres sont minimisés par les détenteurs des outils répressifs, qui voient mal leurs propres vices déballés publiquement. A l'université, au siège de la radio locale et plusieurs lieux publics ont accueilli des faunes de femmes sorties marquer l'événement.
Danse, musique et youyous étaient au rendez-vous et les partis en pré-campagne n'ont pas dérogé à la règle.
Le parti de la liberté et de la justice, représenté par Hemana Boulaâres, s'est distingué par un discours virulent à l'adresse des tenants de la «femme-objet» et de ceux qui ont dénaturé un fête, censée être porteuse d'enseignements.


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