La crise qui secoue le secteur de la santé depuis le mois de novembre 2017, risque de prendre plus d'ampleur dans les tout prochains jours. Telle est l'interprétation à accorder au regroupement qui, à l'initiative de la Fédération Nationale des Travailleurs de la Santé (FNTS) a réuni dans la matinée d'avant-hier, à Annaba, les syndicalistes de 15 régions de l'Est du pays.La salle de conférence du palais Mohamed Boudiaf de Annaba qui a abrité la manifestation s'est avérée exigüe pour contenir les quelque 300 délégués. Ils avaient pris place tôt le matin. A l'ordre du jour, la FNTS avait inscrit l'étude de différentes questions liées à la situation socio-professionnelle des travailleurs à l'exemple de la permanisation des agents contractuels recrutés sous le statut vacataires ou DAIP, indemnités de manipulation d'équipements ou de matériels sensibles, heures de garde et autres que réclament depuis des années les travailleurs à différents niveaux d'activités. A l'écoute des interventions des uns et des autres, on peut affirmer qu'un bras de fer entre le ministère et les travailleurs de la santé n'est pas à écarter dans les prochains mois. Même si cette question n'a pas été abordée, les flèches lancées durant le défilé des syndicalistes ne laissent planer aucun doute quant à l'exaspération difficilement des syndicalistes. Elle a été exprimée par Amara Rachid, le SG de la FNTS de l'UGTA. Dans la déclaration qu'il a faite à l'issu de la conférence aux rares journalistes présents à la salle de conférence, il a indiqué qu'il est temps que l'employeur prend en charge les revendications soumises par les syndicalistes. C'est également le constat auquel sont arrivés les représentants des travailleurs des 15 régions de l'Est du pays regroupés dans la matinée d'avant-hier, au palais de la culture et des arts Mohamed Boudiaf. Ils devaient étudier et mieux appréhender les questions socio-professionnelles dans le cadre d'une rencontre régionale organisée par ce SG/FNTS/UGTA Organisée à l'initiative de la centrale syndicale UGTA par l'Union de Wilaya UGTA Annaba que préside Kamel Fritah, la rencontre a été animée par le président de la FNTS Amara Rachid. Tous les corps d'activité du gardien jusqu'au praticien de santé publique en passant par les sage-femmes y étaient représentés. A l'ordre du jour, les indemnités à verser. A l'écoute des revendications avancées par les syndicalistes, tout le système de santé est à repenser. Amara Rachid qui avait à ses côtés Mme Oki a préféré ne pas trop s'y attarder lors du point de presse qu'il a animé. Il s'est limité à parler de certains aspects socio-professionnels que le ministère doit impérativement prendre rapidement en charge pour dira-t-il mieux appréhender les questions liées à la situation des effectifs au plan administratif et des indemnités liés aux postes. Concernant le premier point, Amara Rachid a déclaré que ce type de rencontre régionale ponctuée par des copies des revendications salariales et autres indemnités permettra de mieux cerner les attentes des travailleurs du secteur de la santé représentés par le collectif des syndicats. «Un document faisant le point de l'évolution du traitement des dossiers sera remis aux partenaires sociaux», a-t-il fait savoir. Du côté des syndicalistes participants à ce rassemblement, l'on a parlé d'un sentiment d'étonnement doublé de colère. En effet, ces derniers démentent formellement le fait qu'un accord ait été trouvé à l'issu des différentes rencontres avec les représentants du ministère de la santé. L'on regrette, le fait, qu'on ait balayé d'un revers de main tout ce qui a été dit dans ce protocole.... A la fin de cette réunion, sûr de lui, le SG de la FNTS a clairement dit «qu'il se plaint du fait qu'on ne s'est pas du tout entendu, mais propose que la prochaine réunion soit courte et qu'on s'entende », Des propos qu'il a réitérés plusieurs fois. Selon lui, la seule chose qui prouverait que les deux parties soient arrivées à un consensus, est la signature d'un accord par les deux parties. Pour ces syndicalistes, le seul but visé à travers cette déclaration est de monter la population contre eux. La preuve est qu'au début du point de presse, le syndicaliste s'est exprimé en disant qu'il s'agit de faire le point à la population et que l'accent a été mis sur la permanisation des contractuels, le paiement des primes et autres indemnités qui restent leurs plus importantes préoccupation, précise-t-il. Il faut croire que tout au long de ce rendez-vous d'Annaba, les syndicalistes, ont multiplié les questions en relation avec les atteintes aux droits des travailleurs. Invités à exprimer leur position, ils ont parlé du problème posé par le contrat de travail à durée limitée, par les indemnités de poste non perçues, l'absence de moyens de travail. D'autres ont dénoncé aussi «la persistance des actes attentatoires aux libertés syndicales d'expression et d'association». Pour ces secrétaires généraux, la seule solution désormais est la convocation d'états généraux du dialogue social dans les plus brefs délais.
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Posté Le : 10/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com