Algérie

"La Fédération du sport scolaire incapable de prendre en charge les sportifs" (président)




ALGER - Le président de la Fédération algérienne du sport scolaire (FASS), Izem Abdelhafid, regrette que sa fédération ne soit pas en mesure de prendre en charge les sportifs issus du sport scolaire en raison du manque de moyens dont souffre l'instance fédérale.
"La Fédération algérienne du sport scolaire compte actuellement près de 400.000 licenciés avec l'objectif d'atteindre les 2 millions. Lors des différentes compétitions organisées par la FASS, notamment en judo, karaté, tennis de table, natation et les échecs, nous faisons de la détection de jeunes talents puis nous les signalons aux fédérations respectives où ils seront pris en charge", a déclaré M. Izem à l'APS.
"Malheureusement, la Fédération algérienne du sport scolaire n'a pas les moyens de prendre en charge ces sportifs. Nous aimerions organiser des stages à l'étranger pour nos équipes nationales à l'étranger, mais cela n'est pas possible. Alors notre mission est tournée vers la détection et l'orientation. Nous tâchons aussi d'accompagner ces jeunes talents sur le double plan scolaire et compétitif", a-t-il ajouté.
Pour solutionner ce problème, M. Izem a souhaité que la FASS ait sa propre structure (école par exemple) où les athlètes talentueux qu'elle détecte pourront bénéficier d'une préparation à la hauteur dans le but de les garder par la suite.
"A défaut, notre stratégie générale est de chercher, détecter, accompagner puis orienter" les sportifs, a répété le président de la FASS qui se félicite que plusieurs athlètes animant les différentes compétitions du week-end soient issus du sport scolaire.
"Je peux citer l'exemple de l'actuel joueur de l'ES Sétif, Abderrahmane Hachoud, détecté à Aïn-Defla et qui a joué dans le championnat national scolaire, avant que le MC Alger ne le recrute. Il y a aussi le champion du monde scolaire sur 800m, Belbachir Mohamed, et le coureur Imad Touil, champion du monde junior sur 1500m", a-t-il énuméré, entre autres.
"Ces athlètes et bien d'autres ont été pris en charge par les fédérations et les clubs civils qui les perfectionnent en mettant à leur disposition tous les moyens nécessaires pour bien travailler", a dit M. Izem.
Il a précisé, en ce sens, que la prise en charge de ces sportifs au niveau des fédérations se fait avec l'aide du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et du ministère de l'Education nationale (MEN).
Les écoles face au manque d'encadreurs sportifs
Le MJS a organisé mardi une conférence de presse au niveau du Complexe olympique Mohamed Boudiaf (Alger) où il a notamment expliqué le dispositif stratégique pour la formation mis en place conjointement par le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère de l'Education nationale.
Ont animé cette conférence sur les "lycées sportifs, classes sport-études et animation sportive au niveau des établissements primaires durant la saison 2011-2012", le directeur général des sports (DGS) au MJS, Hocine Kennouche et le directeur central Omerani Maâmar, chargé de la promotion du sport pour tous et dans le milieu de l'éducation et de la formation au MJS, en présence notamment de M. Izem et du directeur du lycée sportif de Draria (Alger), Mekhloufi Slimane.
Lors de ce rendez-vous avec la presse, le MJS a avancé quelques chiffres ayant trait au sport scolaire. Actuellement, 290 établissements à travers les 48 wilayas du pays sont dotés de classes sport-études pour un total de 16.000 enfants qui sont concernés par ce programme.
Ce nombre de jeunes est réparti sur 16 spécialités sportives dans 660 classes pédagogiques.
Quelque 800 millions de dinars algériens sont consacrés annuellement aux classes sport-études, selon le MJS qui relève, d'autre part, un manque d'encadreurs sportifs dans les écoles primaires, actuellement de 2.057 pour 18.000 établissements.
Pour pallier ce manque d'encadreurs, le président de la FASS a indiqué que son instance organise des stages de formation pour les instituteurs du cycle primaire dans chaque wilaya pour la pratique de l'activité physique, alors que les enseignants des cycles moyen et secondaire bénéficient d'une formation de perfectionnement.
"Tout le monde est conscient maintenant que le travail de base se fait au niveau du primaire. C'est pour cela qu'il faut adopter un système pyramidal dans la formation dans le sport scolaire, en allant du primaire vers le moyen puis le secondaire, et non pas catapulter les jeunes directement vers les lycées sportifs", a-t-il préconisé.


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