Algérie

La fédération du secteur de la justice passe à l'acte



La fédération du secteur de la justice passe à l'acte
Après un long silence, la Fédération du secteur de la justice, affiliée au Snapap, revient au-devant de la scène pour plaider sa cause et mettre à l'épreuve un département censé veiller à l'application des lois de la République. Ne sachant plus à quel saint se vouer pour mettre fin à une injustice qui date déjà de deux longues années, la fédération a décidé, en effet, de mettre en branle la machine judiciaire. "Une action en justice est intentée par le syndicat à l'encontre de directeurs au département de la Justice pour utilisation et abus de pouvoir", a annoncé, hier, la fédération. Et de préciser qu'une plainte a été déposée auprès "du ministre de la Justice et le procureur général près la cour d'Alger. Une copie a été déposée à l'inspection générale du ministère de la Justice". Le syndicat réclame l'ouverture d'une enquête judiciaire sur "les dépassements et l'abus de pouvoir de directeurs au ministère de la Justice, à leur tête le directeur des ressources humaines et le directeur chargé de la gestion les corps de greffiers". Ces deux responsables sont accusés par la Fédération du secteur de la justice "d'avoir violé les lois algériennes et les conventions internationales ratifiées par l'Algérie". En témoigne ce que subissent les membres de la fédération depuis deux années. "Licenciés abusivement et verbalement depuis le 30 avril 2012", plus d'une vingtaine de syndicalistes sont privés depuis cette date de leurs salaires, y compris les allocations familiales et les prestations sociales, et ce, "sans aucun fondement juridique". Il faut savoir que les syndicalistes "licenciés verbalement" depuis deux ans n'ont reçu aucune notification officielle leur permettant de faire valoir leurs droits en dépit de moult sollicitations auprès de la DRH de la chancellerie qui a même refusé de délivrer les attestations de travail, encore moins de recevoir les membres de la fédération pour tenter de régulariser leur situation administrative et financière. Autre grief : les ponctions sur les salaires de près de 15 000 fonctionnaires ayant répondu à l'appel à la grève du 10 au 30 avril 2012. Notons que "mettre à l'épreuve la balance de la justice" est l'ultime recours. La fédération s'interroge enfin : "Est-ce que le ministre-syndicaliste Tayeb Louh le fera ' Appliquera-t-il la loi sur les responsables de la chancellerie qui ont enfreint à la réglementation et qui ont abusé de leur pouvoir '" Rien n'est moins sûr. Le ministre a été saisi par la fédération dès son installation à la tête du département de la Justice en septembre 2013.M. B.NomAdresse email




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