Algérie

La faute à qui '



La bonne gouvernance doit commencer par la base, au niveau des collectivités locales », nous dira un ancien responsable actuellement en retraite. Pour ce monsieur ayant eu à assumer d'énormes responsabilités par le passé, « il est grand temps d'accorder plus d'importance aux communes, plus que l'on accorde à la présidence ». En effet, le moins que l'on puisse dire, est qu'il a entièrement raison. Les thèses actuelles et modernes en matière de gouvernance, préconisent le développement d'une nouvelle vision de gestion des collectivités comme élément essentiel de l'entretien de la pyramide étatique. Cependant, les choses se présentent tout à fait différemment chez nous. Les maires dépourvus de prérogatives institutionnelles à même d'agir en conséquence des conditions prévalant dans leurs localités, sont aussi dépourvus du savoir-faire nécessaire pour une gestion - du moins légaliste - des affaires locales.Là, nous sommes tout simplement en face d'une absence caractérisée de ce qui est appelé gouvernance. Les maires réduits à de simples agents, craignent jusqu'à leurs ombres, et par-là ouvrent grandes ouvertes, les portes aux tenants de l'ordre clanique local. Les maffias locales, pullulent bien à tous les niveaux. Soumis aux pressions, ces « mini- responsables » locaux ne savent plus quoi faire, et gesticulent dans tous les sens pour tenter de sauver les misérables postes qu'ils occupent. Certains parmi ceux qui ne veulent pas se laisser faire, se trouvent tout bonnement mis à l'index et font face à la fronde qui les guettent dans tous les coins et les recoins. Résultat de cette course : des affaires montées de toutes pièces, des anciens dossiers poussiéreux remis au goût du jour, mais surtout des commissions très redoutables qui déterrent de vieux dossiers et de vieilles factures jusque-là anodines, car avalisées par les supérieurs. A Bouira, le bruit tourne bien ces jours-ci, autour de quelques communes, visiblement dans l''il du cyclone. Il y a d'abord celles vivant sous la menace d'un blocage, et celles dont « l'intimité des dossiers » est dévoilée à des « chirurgiens » de la Cour des comptes. Ainsi, la rentrée sociale, promet bien d'être riche en révélations.


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