Alors qu'il est connu pour sa politique encourageant les colons israéliens dans leurs attaques quotidiennes contre les Palestiniens, le Premier ministre de l'Etat hébreu a tenté de tromper l'opinion publique internationale en affichant une fausse colère en apprenant l'incendie d'une mosquée d'un village bédouin hier. En effet, ne pouvant justifier l'injustifiable, à savoir l'incendie d'une mosquée hier dans un village bédouin du nord d'Israël, par des colons israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a laissé transparaître une fausse colère en condamnant cet énième acte ignoble. 'Les images sont choquantes et indignes de l'Etat d'Israël', a déclaré Netanyahu, 'furieux', avant d'ajouter que 'c'est un acte contraire aux valeurs de l'Etat d'Israël, qui accorde une importance suprême aux libertés de religion et de culte', selon un communiqué de son cabinet. Voilà des propos qui ne cadrent guère avec la politique anti-palestinienne qu'il met en pratique à chaque fois qu'il occupe le poste de chef du gouvernement d'Israël.
En effet, il est réputé pour son alignement sur les positions des colons israéliens visant à occuper le maximum de terres palestiniennes. Mais vu que la conjoncture internationale n'est guère favorable à Israël, comme le montre si bien le constat de Washington dans lequel on indique qu'il est 'réellement important de faire tout ce qui est possible pour l'aider à rétablir ses relations avec des pays comme la Turquie ou l'Egypte', car Israël est 'de plus en plus isolé' au Moyen-Orient du fait du Printemps arabe, Netanyahu fait son cinéma pour calmer le jeu. Idem pour le ministre de la Défense, Ehud Barak, qui a dénoncé 'un geste qui nuit à l'Etat d'Israël' et mis en cause 'des criminels qui cherchent à déstabiliser les relations judéo-arabes'.
Le chef de l'Etat, Shimon Peres, devait se rendre sur place dans la journée en compagnie des deux grands rabbins d'Israël, Yona Metzger et Shlomo Amar, pour apaiser la tension.
C'est une mosquée, située dans le village bédouin de Touba Zangaria, en Galilée dans le nord d'Israël, qui a été la cible de colons. Sur les murs de l'édifice religieux, gravement endommagé par l'incendie, les auteurs ont inscrit des slogans vengeurs, à l'image d'attaques similaires en Cisjordanie imputées à des colons, selon la police israélienne.
Les auteurs de l'incendie ont également écrit le nom 'Palmer', apparemment en référence à Asher Palmer, un colon israélien mort le 23 septembre en Cisjordanie avec son fils de 18 mois dans un accident provoqué par des jets de pierres palestiniens.
Ce type d'actes de représailles se produit cependant habituellement en Cisjordanie et non dans les régions à forte population arabe en Israël. Réagissant à cet acte ignoble, plusieurs centaines d'habitants de Touba Zangaria ont brûlé des pneus et tenté de bloquer une route à proximité pour exprimer leur colère après l'incendie.
Ils ont jeté des pierres sur les policiers, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser, selon le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld.
Les profanations de mosquées se sont multipliées en Cisjordanie ces dernières semaines, en particulier à l'approche du dépôt, le 23 septembre dernier, de la demande d'adhésion à l'ONU d'un Etat de Palestine.
Le 9 septembre, des inconnus ont ainsi tagué une mosquée et l'université de Bir Zeit près de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Des slogans 'mort aux Arabes' et d'autres insultant le prophète Mohammed ont été écrits en hébreu sur les murs de la mosquée et de l'université.
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Posté Le : 04/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M T
Source : www.liberte-algerie.com