Algérie

La fausse excuse du gazon synthétique



La fausse excuse du gazon synthétique
Vendredi dernier après l'affligeant CRB-MCA que la télévision algérienne a osé offrir à ses clients en guise de match du jour, un des consultants de cette même télévision a mis la médiocrité du match sur le compte de la pression qui pesait sur les deux équipes mais aussi sur la surface sur laquelle elles ont évolué.Parlons de cette surface. C'est du gazon synthétique. Nombreux sont les coaches et les joueurs actuels qui font savoir qu'un tel matériau n'est pas fait pour y développer des matches de haute facture.D'après eux, il faudrait que tous les terrains soient recouverts d'herbe naturelle pour espérer avoir du beau et du bon football.Le problème est qu'on a vu ces mêmes joueurs sur du gazon naturel. Le résultat de leur production est le même, toujours aussi médiocre.Le problème n'est donc pas dans la qualité de la surface sur laquelle ils évoluent mais dans leur incapacité à développer du beau jeu quel que soit le terrain sur lequel ils jouent. Pour tout dire, ils ne savent pas jouer au football.Pour revenir au gazon artificiel, l'histoire retiendra que le plus grand match du championnat d'Algérie entre deux clubs, depuis sa création en 1964, a été disputé en 1973 entre le NAHD et le MCA.Ce jour-là, les deux équipes nous avaient fourni un spectacle digne des plus grands matches européens, plein de rebondissements mais surtout de gestes et d'actions de très haute facture, et qui s'était terminé sur le score de 3 buts partout.C'était le NAHD des Fergani, Ighil, Bouyahi, Zarabi et autres Khedis contre le Mouloudia des Bachi, Betrouni, Draoui, Bousri et autres Zenir.La seconde confrontation qui aura marqué les esprits est celle qui avait mis aux prises le MCA au CRB, un soir de décembre 1975, et qui avait vu les Mouloudéens l'emporter sur le score de 5 buts à 4.Ces deux rencontres avaient été jouées sur le terrain du stade 5-Juillet dont la particularité était d'être recouvert de gazon synthétique.Cela démontre que quand il y a de grands joueurs, la surface importe peu. C'est le football qui en sort gagnant. On pourrait ajouter que les matches des années 1960, disputés sur du tuf, étaient autrement plus attrayants que ceux qu'on nous sert aujourd'hui.Il faudrait donc en finir avec ces fausses excuses de la surface sur laquelle on évolue pour expliquer une piètre prestation.Comme il sera demandé aux consultants de la télévision d'éviter d'évoquer la pression, parce que même sans pression le spectacle est le même, toujours aussi médiocre.Le problème se situe dans le manque de formation de tous les joueurs du championnat d'Algérie qui ne sont, en outre, pas professionnels du tout dans leur vie de tous les jours. Ne pas le dire équivaut à les encourager dans leur dérive.Le football algérien a atteint un tel niveau de médiocrité qu'il faut bien des coups de semonce pour qu'il se remette en question.




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