Algérie

La faste période de 30 jours


Une multitude de produits et de denrées alimentaires qui attirent bon nombre de consommateurs, sont proposés par des jeunes et moins jeunesPour gagner de l'argent, les jeunes à Annaba ne sont pas à court d'idées. Du moins durant le mois sacré...
Ces petits commerçants de circonstance ont toujours fait partie de l'ambiance et du décor ramadhanesques. À la veille de chaque mois sacré, chacun s'affaire à préparer le Ramadhan à sa manière et selon ses moyens.
Les uns multiplient les préparations pour le rendez-vous quotidien du ftour, les autres profitent pour mieux accomplir les rites religieux et spirituels.
Entre les uns et les autres, il y a ceux qui saisissent la circonstance pour faire du Ramadhan une occasion rentable. Cette dernière catégorie, composée de jeunes notamment met les bouchées doubles, en travaillant pendant tout le mois de Ramadhan. Ils sont présents partout dans les espaces de commerce et marchés de Annaba, El Bouni, Sidi Amar, Berrahal et El Hadjar entre autres villes de la wilaya. Ce commerce de circonstance touche à tout et rien.
Une multitude de produits et de denrées alimentaires qui attirent bon nombre de consommateurs, sont proposés par des jeunes et moins jeunes, venus de partout, vendant bouteilles de jus, des préparations de flan, de la vaisselle, des diouls, des serviettes en papier et des galettes, du coriandre et du persil entre autres. En somme tout ce dont les ménages ont besoin, fait le commerce de ces jeunes vendeurs d'occasion. Ces petits commerces spécial mois sacré, appelés aussi les commerces de la «baraka», sont la plupart du temps improvisés, qui sur une bache, qui sur des cartons et entre les deux, il y a ceux qui adoptent la vieille méthode, la vente à la sauvette. Ceux-là, portent leurs produits à même les mains, estimant qu'il serait plus facile de fuir les agents de police, qui ne ménagent aucun effort pour les traquer. Mais chassés d'ici on les retrouve ailleurs, car déterminés qu'ils sont, ces jeunes commerçants conjoncturels, doivent à tout prix rentabiliser le mois sacré. D'autres changent carrément de cap, et s'installent en bord de route. Comme c'est le cas sur la route reliant Annaba-ville à El Bouni et El Hadjar. Présentant surtout des fruits de saison, abricots, nectarines et pêches, ces étals attirent plus les hommes sous l'effet du jeûne. Connaissant le point faible des hommes ces marchants s'appliquent à décorer leurs étalages, notamment lorsqu'il s'agit de raisin, de fraises ou encore de pastèques et de melons. Des fruits qui ne peuvent pas ne pas attirer l'attention des automobilistes. Il y en a même qui font spécialement le déplacement pour satisfaire un caprice ramadhanesque. A Annaba on dit «Rechketlou» qui veut dire il a eu envie de tel ou tel mets, fruit, viande ou zalabia. Qu'importe, l'essentiel est que le jeûneur court les espaces pour acheter et satisfaire ses envies. En fait, c'est au bonheur de ces commerçants qui réapparaissent chaque année comme le croissant du mois de Ramadhan. C'est pour dire que, ces petits boulots ramadhanesques sont, au fil du temps, parvenus à se frayer une place au sein d'une société qui, sans leur présence, le mois de Ramadhan n'aurait pas de goût.
Un goût que ces vendeurs de circonstance agrémentent avec leur manière d'écouler leurs marchandises en toute aisance. Ces petits boulots de la débrouille sont en réalité un commerce informel qui touche tous les produits, pourvu que l'on arrive à les écouler à des consommateurs étourdis par le jeûne, mais surtout emportés par les saveurs d'un mois, où tous les écarts sont permis et où le tempérament et l'humeur sont maîtres des dépenses, mais un profit pour ces commerces de fortune, où «Rahmet Rabi» de ce mois, revient tel un leitmotiv dans les propos de ces habitués des petits commerces à mi-temps. En somme, résistant pendant 30 jours, à tous les fronts, ces petits métiers sont devenus au fil du temps le compte de fée ramadhanesque.
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