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La FAO affirme



La FAO affirme
Les prix des principales denrées ont poursuivi leur tendance à la baisse en avril, enregistrant un recul de 19% sur un an selon la FAO qui estime que la facture alimentaire mondiale devrait atteindre son plus bas en cinq ans.Dans son rapport semestriel sur les marchés alimentaires mondiaux, publié jeudi, l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) explique cette situation particulièrement favorable par des stocks "exceptionnellement" abondants après plusieurs bonnes années de récoltes successives.Celles-ci placent les stocks au plus haut, ce qui permettra de compenser la légère contraction des récoltes mondiales attendue cette année.Les économistes de l'organisation entrevoient, "si les conditions météorologiques restent normales" durant le reste de la campagne, que la production céréalière mondiale atteindra cette année 2,509 milliards de tonnes, soit 39 millions (-1,5%) de moins comparé au résultat record de l'an dernier, essentiellement sous l'effet de la réduction des superficies ensemencés en maïs (-30 millions de tonnes).A ce niveau-là elle resterait cependant supérieure de 5% à la moyenne quinquennale.En outre l'impact sera amorti par des niveaux "exceptionnellement élevés" de stocks existants alors que la demande de grains augmentera moins vite pour l'alimentation animale: après avoir frôlé les 5% en 2013-2014 et les 3% l'an passé, elle ralentirait autour de +1%.Pour les oléagineux et les huiles destinées à la consommation ou aux carburants, la FAO prévoit une troisième année d'expansion de la production, majoritairement en soja: au total elle devrait dépasser les 542 millions de tonnes en hausse de plus de 5%.Du fait de cette abondance, les cours mondiaux ont fortement baissé. Ajoutés aux coûts du fret particulièrement bas et à la fermeté du dollar, "la facture mondiale des importations alimentaires devrait toucher son plus bas niveau en cinq ans", souligne le rapport.Le mois dernier (avril), l'Indice FAO des prix des produits alimentaires a reculé de 1,2% par rapport au mois précédent, atteignant son niveau plancher depuis 2010 avec 171 points. En un an l'indice a plongé de 19%Les prix des produits laitiers sont ceux qui ont le plus baissé et les prévisions pour la campagne en cours laissent entrevoir une nouvelle hausse de la production de 2% en 2015 à 805 millions de tonnes.Toutes les régions sont concernées, dont l'Union européenne, principal producteur avec la Nouvelle-Zélande, qui vient d'abolir son système de quotas libérant la production.L'Asie représenterait le marché en plus forte progression, à la fois en production et en consommation (Chine, Malaisie, Vietnam, Philippines, Thaïlande) ainsi que pour les importations, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Oman.Mais pour la FAO, la baisse des prix internationaux devrait aussi stimuler les importations de lait en Afrique.Le production de sucre en hausse constante devrait dépasser les besoins pour la cinquième année consécutive, contribuant ainsi à la chute des prix; cependant la consommation continue de se développer sur de nouveaux marchés "sucrés" que sont devenues l'Asie et l'Afrique. Le principal producteur et exportateur, le Brésil, resterait à niveaux constants mais la Thaïlande, qui le talonne, en profiterait pour augmenter ses ventes. Appel à la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires Le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a salué les initiatives annoncées par les pays du G20 pour diminuer les pertes et le gaspillage alimentaires. S'adressant aux ministres de l'agriculture du G20 réunis à Istanbul, M. Graziano da Silva s'est également félicité de l'engagement des ministres de répondre aux besoins mondiaux en matière de sécurité alimentaire et de nutrition grâce à des systèmes alimentaires capables à la fois d'utiliser les ressources naturelles de manière plus efficace, de contribuer à la lutte contre les changements climatiques et d'être économiquement sains et socialement plus inclusifs, selon un communiqué de la FAO rendu public le même jour. Les ministres de l'agriculture du G20 se sont engagés à répondre aux besoins de sécurité alimentaire et de nutrition d'une population mondiale qui devrait atteindre neuf milliards en 2050. La FAO estime que pour nourrir tout ce monde, l'approvisionnement alimentaire mondial doit augmenter de 60%. Selon la FAO, à l'échelle mondiale, le tiers des aliments produits pour la consommation humaine est perdu ou gaspillé, ce qui équivaut à environ 1,3 milliard de tonnes par an. Environ 800 millions de personnes dans le monde souffrent encore de la faim et la malnutrition reste répandue : quelque 2 milliards de personnes souffrent de carences en micronutriments tandis que l'obésité est en augmentation, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire.




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