Algérie

La famille révolutionnaire se concerte


La famille révolutionnaire ne veut en aucun cas rater le train de la révision constitutionnelle, soucieuse qu'elle est à être fidèle à la tradition, celle d'apporter sa caution à tout ce qui émane du haut-lieu et ne pas rester en marge du projet d'une nouvelle Algérie chère au chef de l'Etat.Et pour cause, une «tripartite» a regroupé il y a quelques jours, l'Organisation nationale des moudjahidine, l'Organisation nationale des fils de chahid et l'Organisation nationale des fils de moudjahidine. À l'ordre du jour de ce conclave à trois, ayant donc regroupé chez Mohand-Ouamer Benelhadj, ce dernier ainsi que Khalfa M'barek et Tayeb Houari, la discussion autour des efforts consentis à l'effet de permettre au pays de rentrer dans une nouvelle étape, «novembriste», celle, «qui se départira de manière radicale des pratiques de la précédente phase qui a porté de graves préjudices au point où le pays n'a pu atteindre les aspirations du peuple algérien en termes de confort social et de développement économique, attentant même aux valeurs d'une vie digne».
Les présents ont convenu d'une concertation régulière autour de l'ensemble des questions nationales et qui intéressent l'opinion nationale. Ils ont, à cet égard, mis l'accent sur l'impératif de s'en tenir aux principes et objectifs contenus dans la proclamation du 1er novembre 1954.
Les responsables de ces trois organisations de la famille révolutionnaire ont également insisté sur la nécessité de leur présence et de leur participation avec toutes leurs forces, à toutes les initiatives objectant un nouveau départ pour le pays, «des démarches qui puisent leurs références des objectifs contenus dans la littérature de notre glorieuse révolution».
Il faut rappeler que si les organisations que pilotent Khalfa M'barek et Tayeb Houari ont observé un silence presque total le long du mouvement populaire du 22 février 2019, cela n'a pas été le cas pour celle que préside à titre intérimaire Mohand-Ouamer Benelhadj.
Ce dernier n'a pratiquement pas cessé d'exprimer ses avis à chaque fois que la nécessité l'imposait, allant souvent à contre-courant de ce à quoi son organisation a habitué. À ce titre, n'a-t-il pas estimé que le panel du dialogue et de la concertation piloté alors par Karim Younès et ayant abouti à la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre dernier «n'arrivera pas à un résultat, parce qu'il a été désigné par une seule partie, considérant qu'il doit être désigné au moins par deux parties, c'est-à-dire le pouvoir et le Hirak.
Le peuple doit être partie prenante, or ce n'est pas le cas. Ce n'est pas ce que nous avons proposé, je pense que ce n'est pas ce qu'il faut, je crois si je peux conseiller, s'ils tiennent compte de notre expérience et de notre vieillesse, il va falloir que chacun fasse son autocritique, si c'est sincère, ils se rendront compte des manques», avait, en effet ,expliqué Benelhadj, au tout début du mois d'août de l'année dernière.
M. K.